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Étaiement : Guide de choix des étais et dispositifs de maintien
Vous trouverez dans ce guide réalisé par Achatmat, les éléments à prendre en compte pour le choix et l’achat d’étais et dispositifs pour le maintien du bâti pendant les chantiers.
SOMMAIRE
1. Qu’est-ce que l’étaiement ?
2. Les différents types d’étai
- Comment choisir un étai simple ?
- Utilisation des étais tirant poussant
3. Entretien des étais
4. Tour d’étaiement
5. Poutrelles d’étaiement
6. Dispositifs de maintien des étais et poutrelles
7. Les diagrammes de charges des étais en fonction du modèle
1. Qu’est-ce que l’étaiement ?
L’étaiement consiste à installer des éléments de soutien ou de renfort ou à poser une pièce de charpente en bois ou en métal pour soutenir provisoirement une structure. Grâce à leur résistance, les étais permettent de réduire le risque d’effondrement. Celui-ci entraine non seulement des conséquences graves, voir mortels, mais également un coût important du fait de la nécessité de déblayer et de reconstruire. La fonction de l’étai est de supporter des efforts de compression orientés suivant leur axe.
2. Les différents types d’étai
- L’étai simple
L’étai est une pièce de charpente en bois et / ou en métal et qui est utilisé, à titre provisoire, pour soutenir provisoirement un ouvrage ou un plancher lors des phases de coulage et de montée en résistance. Il est utilisé lors de la construction d’un mur ou d’un toit.
- Comment choisir un étai simple ?
Afin d’avoir une garantie sur leur résistance et leur durabilité, nous recommandons d’opter pour des étais dit normalisés.
Cela signifie qu’ils sont conformes à la norme NF EN 1065.
Celle-ci stipule que l’étai doit comporter :
♦ Un système anti-déboîtement pour empêcher la coulisse de sortir du fût,
♦ Une broche d’un diamètre nominal minimal de 13 mm avec dépassement sur le corps du manchon d’au moins 20 mm ;
♦ Une garde d’une longueur d’au moins 10 cm : lorsque les 2 tubes sont complètement emboîtés et le manchon dévissé jusqu’à la butée, la coulisse doit dépasser de minimum 10 cms,
♦ Un recouvrement de la coulisse dans le fût d’au moins 300 mm de longueur en cas de déploiement complet de l’étai,
♦ Un dispositif empêchant le déboîtement du manchon de réglage de son filetage,
♦ Un réglage minimal d’au moins 1 m
La norme définit également :
♦ 5 classes de résistance,
♦ Le type de filetage (filetage apparent ou recouvert),
♦ La configuration de la semelle (épaisseur minimale de 6 mm pour les étais des classes A, B et D et de 8 mm pour les classes C et E),
♦ Les méthodes d’évaluation de la résistance,
♦ Les protections contre la corrosion en fonction des composants de l’étai.
Les étais sont classés en fonction de leur résistance caractéristique nominale (A, B, C, D, E) et de leur longueur d’extension maximale.
CLASSIFICATION | Longueur d'extension maximale (mètres) | Résistance caractéristique nominale (Kn) |
---|---|---|
A 25 | 2,50 | 20,4 |
A 30 | 3,00 | 17,0 |
A 35 | 3,50 | 14,6 |
A 40 | 4,00 | 12,8 |
B 25 | 2,50 | 27,2 |
B 30 | 3,00 | 22,7 |
B 35 | 3,50 | 19,4 |
B 40 | 4,00 | 17,0 |
B 45 | 4,50 | 15,1 |
B 50 | 5,00 | 13,6 |
B 55 | 5,50 | 12,4 |
C 25 | 2,50 | 40,8 |
C 30 | 3,00 | 34,0 |
C 35 | 3,50 | 29,1 |
C 40 | 4,00 | 25,5 |
C 45 | 4,50 | 22,7 |
C 50 | 5,00 | 20,4 |
C 55 | 5,50 | 18,6 |
D 25 | 2,50 | 34,0 |
D 30 | 3,00 | 34,0 |
D 35 | 3,50 | 34,0 |
D 40 | 4,00 | 34,0 |
D 45 | 4,50 | 34,0 |
D 50 | 5,00 | 34,0 |
D 55 | 5,50 | 34,0 |
E 25 | 2,50 | 51,0 |
E 30 | 3,00 | 51,0 |
E 35 | 3,50 | 51,0 |
E 40 | 4,00 | 51,0 |
E 45 | 4,50 | 51,0 |
E 50 | 5,00 | 51,0 |
E 55 | 5,50 | 51,0 |
Le choix des étais est fonction de la hauteur d’étaiement (maximum 3 mètres. Au-delà, choisir des tours d’étaiement) et de la charge à reprendre.
Nous recommandons les étais galvanisés à chaud car leur durée de vie est beaucoup plus longue. De même, des dispositifs de décintrage évitent d’avoir recours à un marteau, ce qui détériore le matériel et peut s’avérer dangereux pour l’utilisateur.
Les étais doivent comporter un marquage indiquant différentes informations (nom du fabricant, signe d’identification, référence à la norme,…), et une fiche technique doit être remise à l’acquéreur.
- Utilisation des étais
En premier lieu, les étais doivent être placés verticalement et en fonction du plan d’étaiement établi.
La densité d’étais déterminée par l’étude doit être respectée en fonction de leur résistance. Lors de la mise en place, les étais d’extrémité doivent être stabilisés par des trépieds ou des cadres. Les étais intermédiaires sont ensuite rajoutés.
Des fourches servant à caler les filières, pour leur éviter de se renverser, sont utilisées et les filières sont axées dans les fourches.
L’étape suivante consiste à appuyer les platines sur des pièces de bois.
Enfin, si les étais doivent appuyer sur une surface ne résistant pas au poinçonnement, il convient de les disposer sur une semelle de bois filante pour assurer une répartition des charges.
- Les étais tirant-poussant
Ces étais sont recommandés en cas de mouvements de traction et de compression (alors que les étais simples supportent uniquement les efforts de compression suivant leur axe). Leur charge minimale, étai déployé, doit être au minimum de 20 kN.
Ils sont le plus souvent utilisés pour la stabilisation provisoire et le réglage des éléments préfabriqués verticaux tels que les murs à coffrage intégré, les panneaux de façade, les poteaux, les poutres-allèges ou encore les longrines.
- Composition des étais
Ces étais sont constitués du fût et de la coulisse, 2 tubes qui coulissent l’un dans l’autre et qui se bloquent avec une broche. Celle-ci transmet les efforts de compression et de traction. L’étai comprend également un manchon qui relie les 2 tubes.
Aux extrémités des étais, des embases ou des sabots articulés permettent de les fixer sur les éléments à stabiliser tt sur les supports de base tels qu’un support BA.
Des platines situées à l’extrémité des étais se rabattent afin d’éviter tout risque de blessures.
- Utilisation des étais tirant-poussant
Au préalable, il faut s’assurer que les manchons ou vérins sont bien vissés sur les fûts.
Les poignées des manchons doivent être manipulées manuellement ou avec un vérin, ne jamais utiliser de marteau.
Il est conseillé d’incliner l’étai selon un angle de 45° maximum par rapport à l’horizontale.
3. Entretien des étais
Certaines précautions doivent être prises. En effet, il ne faut pas réutiliser des étais endommagés, ni si les broches sont abimées ou perdues.
Les dispositifs anti-déboitement doivent être vérifiés, ainsi que l’état des manchons qui doivent être remplacés en cas de dommages.
Enfin, nous conseillons de stocker les étais dans des paniers avec ou sans roulettes.
4. Tour d’étaiement
La tour d’étaiement est composée d’éléments préfabriqués assemblés entre eux.
Elle est notamment utilisée lors de la réalisation d’échafaudages.
Si la charge suppose la manutention d’étais excédants 10 kg pour des hauteurs d’étaiement comprises entre 1,70 et 2, 90 mètres, il est préférable utiliser des tours d’étaiement. De même, la tour est recommandée lorsque la hauteur d’étaiement excède 3 mètres.
Ces appareils sont constitués d’éléments préfabriqués et assemblés formant une structure stable et compacte, dont la pose est manuelle ou réalisée avec une grue
5. Poutrelles d’étaiement
Les poutrelles, utilisées pour le coffrage, permettent de construire des structures horizontales et verticales. Ces poutres servent de support aux entrevus dans un plancher.
La qualité de l’étaiement dépend en partie du centrage et du calage des poutrelles dans les fourches.
- Nature des matériaux
Les poutrelles peuvent être en aluminium, en bois ou en matériaux composites.
- Poutrelles en aluminium
Leur poids est identique à celles en bois. Par contre, elles sont plus résistantes et plus flexibles.
Toutefois, comme elles se déforment facilement, une attention particulière doit être apportée lors de l’utilisation et du stockage.
- Poutrelles composites
Ses poutrelles sont aussi légères et performantes que l’aluminium mais avec des caractéristiques mécaniques supérieures.
- Poutrelles en bois
Leur avantage est double : elles sont très simples à utiliser et résistantes.
- Utilisation des poutrelles
Afin d’empêcher l’accumulation d’eau dans les caissons, il est recommandé d’assurer l’étanchéité des joints ou de prévoir des trous de dégorgement.
Des pièces d’about placées aux extrémités des poutrelles protègent d’éventuelles blessures. Le positionnement des poutrelles sur les têtes d’étais est défini par le fabricant.
Elles doivent pouvoir s’assembler les unes avec les autres.
D’autre part, en cas d’hauteur élevée, il est recommandé d’utiliser une fourche de manutention afin d’installer les poutrelles depuis le sol.
Enfin, des garde-corps ou des protections doivent pour être fixés dessus afin de protéger contre les chutes.
6. Dispositifs de maintien des étais et poutrelles
Il existe 3 systèmes principaux :
- Les trépieds
Leurs fonctions sont de maintenir les étais debout, aider au réglage de leur verticalité et de leur mise en place.
Pour ce faire, ils doivent être aisés et rapides à monter et démonter, leur hauteur doit excéder d’environ 30 % celle de l’étai et ils ne doivent pas avoir un jeu excessif.
On distingue les trépieds fixes, à pieds orientables ou repliables.
Trépied fixe Trépied repliable
Le blocage peut se faire par clavette, coulisseau ou levier.
- Les cadres-étais
Ils sont composés de 4 étais formant un cadre et permettent de maintenir les étais à la verticale.
Par contre, ils ne doivent pas être utilisés au-delà d’une hauteur de 3,50 mètres.
Son intérêt réside également dans le fait de pouvoir déplacer l’étaiement sur un même niveau de plancher à l’aide d’un chariot de ripage.
- Les fourches
Des poutrelles ou des filières d’étaiement sont installées dans les fourches, qui se montent sur des étais simples ou des tours d’étaiement.
Il est possible de les associer à un élément de réglage en hauteur.
On distingue la fourche à vérin à vis et la fourche à queue lisse.
Leur rôle est de veiller à la transmission des charges sur les étais et de maintenir les poutrelles afin qu’elles ne se déversent pas. En effet, clouer les poutrelles sur les platines ne suffit pas.
Citons également, comme autres accessoires de maintien, la clavette de liaison fourche-poutrelle, le maintien de poutrelle bois sur poutrelle bois, le contreventement pour partie courante ou encore le contreventement d’angle.
7. Les diagrammes de charges des étais en fonction du modèle
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Modèles d’étais de maçon « étais série extra super »
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