Installation des garde-corps provisoires sur dalle béton : guide pratique

L’installation des garde-corps provisoires sur dalle béton est le socle de la sécurité sur tout chantier en hauteur. Avec la sophistication des chantiers modernes, disposer d’un guide technique fiable est devenu indispensable pour éviter les risques, anticiper l’inspection et maîtriser les normes. Entre exigences réglementaires (EN 13374, Code du travail) et impératifs de productivité, les professionnels doivent sélectionner le bon système de fixation, garantir la stabilité et prévenir efficacement les accidents. Ce dossier explore chaque technique – ancrage, potence, pince, autoportant – avec vérification, checklist et recommandations terrain, pour une installation à la fois performante et homologuée. Retour d’expérience, contrôle du béton, illustration des outils, astuces d’entretien : tout est pensé pour que les équipes travaillent en confiance et fassent du garde-corps provisoire leur meilleur allié sur dalle béton, de la préparation à la validation finale.

 

En bref – Installer un garde-corps provisoire sur dalle béton

 

Pourquoi la dalle béton nécessite un système spécifique ?

Quand un chantier démarre sur dalle béton, la question de la sécurité collective s’impose. Contrairement à une ossature bois ou acier, le support béton introduit des contraintes particulières en matière de fixation et de résistance. Les professionnels affrontent souvent des dalles neuves ou anciennes, de qualité variable. Ainsi, chaque installation de garde-corps provisoire exige d’analyser le support, d’anticiper la prévention des risques et de sélectionner une méthode de fixation en ligne avec la norme EN 13374.

Caractéristiques du support béton

Le béton se distingue par sa compacité, sa capacité de compression et sa longévité mais présente aussi quelques défis pour la fixation : sa porosité, la variabilité de son armature, et la fragilité éventuelle du bord de dalle. Une analyse précise du matériau est donc une étape-clé pour assurer la robustesse du garde-corps, que ce soit pour une installation temporaire ou une pose répétitive sur une dalle de toiture. Une dalle fissurée ou de faible épaisseur risque de compromettre la prévention. Un étaiement adapté peut s’imposer avant toute fixation lourde.

Contraintes de fixation sur dalle

La fixation sur béton se confronte à deux grandes problématiques : la résistance intrinsèque du matériau et l’absence de possibilité de crocher sur chant. Un perçage trop proche du bord de dalle ou un ancrage mal dimensionné peut fragiliser la tenue des garde-corps. Par ailleurs, certaines zones du béton (zones fissurées ou proches du coffrage) peuvent présenter un risque accru d’arrachement en cas de sollicitation. Les contraintes réelles dépendent du choix des solutions : ancrages à expansion, cheville à frapper, système autoportant avec lestage, etc.

Exigences de résistance et stabilité

Les garde-corps provisoires soumis aux normes EN 13374 doivent résister à des efforts de poussée horizontale et verticale simulant la chute ou l’appui d’une personne. Cela impose au support béton d’absorber ces contraintes sans céder. Les exigences varient selon le type de chantier : toiture en pente (classe B ou C), dalle plate (classe A). Seule une fixation adaptée au béton, correctement dimensionnée, garantit la stabilité recherchée. Une installation conforme devient ainsi la clef de voûte de la sécurité sur le chantier.

 

Les différents systèmes d’installation sur dalle béton

Chaque chantier présente ses spécificités, qu’il s’agisse de rénovation, de construction neuve ou d’entretien de toiture. Le choix du mode d’installation dépendra de la configuration de la dalle, des contraintes d’accès, et des impératifs de délai. Passons en revue les principales méthodes adoptées par les professionnels pour assurer la sécurité et l’efficacité de la pose.

Fixation par ancrage mécanique (chevilles, goujons)

La méthode la plus répandue consiste à fixer directement les embases des garde-corps au béton par ancrage mécanique. Selon la charge admissible, on opte pour des goujons d’ancrage, des chevilles à expansion, voire des tirefonds lorsque la dalle le permet. Cette technique garantit une excellente robustesse, mais nécessite un bon contrôle du béton et le respect des espacements minimaux. Elle s’impose notamment pour les zones en bordure de dalle ou sur toiture béton. Les applications nécessitent un perçage précis, et la sélection de la cheville reste déterminante pour prévenir tout risque d’arrachement.

Installation avec potences béton

La potence de dalle apporte une alternative efficace là où l’ancrage direct n’est pas souhaitable ou possible. Ces supports s’installent par pression, compression ou serrage sur le chant ou le dessus de dalle, limitant les opérations de perçage. Les potences sont particulièrement appréciées pour des interventions de courte durée, ou sur dalles susceptibles de recevoir des réservations. Elles permettent un montage rapide et préservent l’intégrité du béton, éléments majeurs pour renforcer la sécurité sur chantier.

Installation avec pinces de dalle (sans perçage)

Les pinces de dalle se destinent aux configurations où l’on souhaite préserver totalement la structure du béton. Nécessitant uniquement un serrage mécanique, ces solutions sont prisées sur sites sensibles, monuments historiques ou bâtiments réversibles. Elles garantissent une fixation sûre sans altération : c’est la prévention maximale des dommages structurels, atout phare de cette innovation. Pour aller plus loin sur ce sujet, consultez l’article risques et astuces avec pinces de dalle.

Installation avec systèmes autoportants (lestage)

Quand il est impossible de réaliser une fixation dans la dalle (étanchéité, site classé), les garde-corps autoportants sont la réponse. Leur stabilité repose sur des masses de lest (béton ou acier), garantissant la résistance sans ancrage. Les contrepoids permettent une configuration adaptable, notamment sur toitures terrasse où l’étanchéité ne doit pas être percée. Si l’installation est simplifiée, un contrôle précis du lestage et de l’alignement est indispensable pour la conformité et la sécurité.

Système

Particularité

Bénéfices principaux

Limites

Ancrage mécanique

Perçage et goujon/cheville béton

Fixation rigide, norme EN 13374 assurée

Altération dalle, temps de pose

Potence béton

Serrage/pression sur chant ou dessus

Installation rapide et réversible

Sensibilité au glissement

Pince de dalle

Zero perçage, montage par serrage

Préservation dalle, installation sans dégâts

Capacité portante limitée

Autoportant lesté

Contrepoids sur la dalle

Aucune altération, pose rapide

Occupation espace, poids, coût

 

Avantages et limites de chaque méthode

Le choix du système de fixation ne doit rien au hasard : il s’agit de concilier contexte chantier, sécurité, coût et conformité réglementaire. Cette analyse permet d’ajuster la stratégie d’installation, de la phase de prévention jusqu’à la livraison finale.

Ancrage mécanique : avantages et limites

L’ancrage mécanique (goujon, cheville béton) offre une tenue très solide et une conformité stricte avec la norme EN 13374, idéale pour les zones à forte fréquentation. Son principal avantage réside dans la robustesse du maintien et l’adaptabilité à tous types de garde-corps. Cependant, il impose le perçage du béton, ce qui peut entraîner des dégâts ou fragiliser la structure en cas de mauvaise exécution, en particulier si l’ancrage est réalisé trop près du bord de la dalle. Enfin, l’entretien post-chantier sera plus long pour restaurer les zones percées si nécessaire.

Potences béton : avantages et limites

Les potences béton répondent à un besoin de rapidité d’installation et à la préservation du support. Leur montage ne requiert ni perçage ni outillage lourd, ce qui limite la pénibilité et les dégâts potentiels. Elles sont idéales pour des travaux d’étanchéité, de maintenance ou dans les configurations de chantier temporaire. Leur limite réside dans la résistance à la traction et le risque potentiel de glissement si la surface de dalle n’est pas parfaitement plane ou propre.

Pinces de dalle : avantages et limites

La pince de dalle excelle lorsqu’on doit strictement préserver le béton. Cette méthode permet une installation et un démontage ultra rapide, sans laisser aucune trace, garantissant une vraie prévention des dégâts structurels. C’est une solution de choix pour le patrimoine ou les réhabilitations. Néanmoins, sa capacité portante et sa conformité à la norme doivent être vérifiées au cas par cas, surtout s’il s’agit de zones de passage intensif ou d’expositions au vent.

Systèmes autoportants : avantages et limites

L’autoportant s’impose lorsqu’il n’est possible ni de percer ni de comprimer la dalle, tels que sur les toitures terrasses destinées à l’étanchéité parfaite. Les garde-corps lestés sont rapides à poser, adaptables à la plupart des configurations, et ne laissent aucune empreinte. Leur principale contrainte reste l’encombrement, la gestion du lestage (poids total), la vérification de l’absence de basculement, et le maintien dans le temps (risque de déplacement involontaire).


 

Matériel et outils nécessaires

Pour garantir la sécurité lors de l’installation d’un garde-corps provisoire sur dalle béton, disposer de l’outillage approprié est non seulement gage d’efficacité mais aussi de conformité réglementaire. Des équipements de mesure à l’EPI, chaque détail compte pour prévenir les risques pendant toutes les étapes du montage.

Outils de perçage et fixation

Un matériel propre et vérifié avant usage limite les incidents et renforce la prévention sur chantier.

Chevilles, goujons et systèmes d’ancrage

La qualité des systèmes de fixation est primordiale. Utiliser des chevilles homologuées, des goujons avec certificat, des platines ou platines spécifiques pour les embases de garde-corps sont incontournables pour respecter les normes. Prévoir toujours un stock de pièces de rechange et vérifier l’intégrité des matériaux avant chaque pose.

Équipements de mesure et contrôle

Un contrôle régulier des mesures pendant la pose limite les erreurs et optimise la stabilité du système installé.

EPI obligatoires

La sécurité du personnel doit être assurée par le port systématique des équipements de protection individuelle, mentionnés dans le Code du travail :

Chaque professionnel est responsable de sa propre prévention. Les contrôles en phase de pose sont à planifier avec rigueur.

 

Préparation de la dalle béton

La préparation du support constitue la première étape stratégique de toute installation de garde-corps béton. L’efficacité et la sécurité globale du dispositif dépendent d’une analyse approfondie et d’un nettoyage irréprochable de la dalle. L’expérience de sociétés spécialisées comme celle de M. Dupuis, chef de chantier, le confirme : toutes les erreurs majeures en sécurité proviennent de négligences initiales à ce stade.

Nettoyage de la surface

Un balai industriel, un souffleur et parfois un nettoyeur haute pression sont nécessaires pour éliminer toutes les poussières, gravats, huiles de décoffrage ou résidus de coulage qui pourraient empêcher une fixation fiable. Un support propre accroît la sécurité lors de l’ancrage ou du positionnement des potences.

Vérification résistance du béton

En cas de doute, faire valider le support par un bureau de contrôle ou le chef de chantier titulaire de la mission sécurité conformément au Code du travail.

Contrôle état et solidité bord de dalle

Le bord de dalle mérite une inspection spécifique : en cas de faiblesse, on privilégiera une installation plus éloignée ou une solution type potence/pince pour préserver la structure. La présence d’armatures visibles, de fissures longitudinales ou d’esquilles doit conduire à un réajustement de la méthode ou à la mise en place d’un renfort.

Repérage emplacements fixations

L’étape de repérage engage la précision du montage futur : marquage des espacements réglementaires, anticipation du passage des réseaux, et évitement systématique des points faibles repérés en phase d’inspection. Un plan de pose, même sommaire, sécurise toute l’opération.

 

Installation pas-à-pas : méthode ancrage mécanique

La méthode d’ancrage mécanique, validée par tous les guides de référence en sécurité chantier (instructions complètes sur Achatmat), demeure la plus répandue sur grandes surfaces béton, toit-terrasses et dalles périphériques. Pour éviter les oublis, voici le pas-à-pas détaillé, conçu pour résister à tous les contrôles d’inspection.

Étape 1 – Positionner et marquer les points de fixation

Placez les platines à leur position finale à la distance recommandée du bord. Marquez précisément chaque trou à l’aide d’un pointeau, en fonction de l’entraxe entre poteaux et de l’alignement recherché.

Étape 2 – Percer la dalle aux bons diamètres

Il est crucial d’utiliser un foret au diamètre exact des chevilles/fixations à installer. Un perçage profond, net, et ébavuré prépare l’ancrage et évite toute déformation ou éclatement du béton. Ne percez jamais trop près du bord sous peine de fragiliser la dalle.

Étape 3 – Installer chevilles ou goujons

Mettez en place chaque cheville ou goujon, en suivant scrupuleusement les consignes du fabricant. Utilisez un maillet, puis serrez sans excès : la prévention de la casse passe par une installation progressive.

Étape 4 – Fixer les supports de poteaux

Montez les embases et contrôlez leur aplomb à l’aide d’un niveau : tout défaut initial d’horizontalité faussera la ligne du garde-corps, et limitera la stabilité générale du système.

Étape 5 – Installer les poteaux verticaux

Étape 6 – Poser lisses haute et sous-lisse

Enclenchez la lisse supérieure, puis la sous-lisse, conformément aux prescriptions EN 13374 (hauteur minimale, espacements). Un double contrôle de la longueur et du plan horizontal permet d’assurer la régularité de l’installation.

Étape 7 – Installer les plinthes

Souvent négligée, la plinthe est essentielle à la sécurité : elle empêche la chute de petits objets ou outils sur le chantier. Insérez-la à la base selon les recommandations du concepteur du système, et serrez pour une rigidité optimale.

Étape 8 – Contrôle final des serrages

Procédez à un dernier serrage général : fixations, platines, poteaux, lisses, plinthes. Une vérification à la clé dynamométrique permet de garantir la conformité et de détecter tout éventuel oubli. Un procès-verbal de réception des fixations est fortement recommandé.

 

Installation pas-à-pas : méthode potences béton

La potence béton se distingue par la rapidité de mise en œuvre et le faible impact sur la dalle. Ce système doit être choisi avec discernement, en fonction de la solidité du chant, de l’usage temporaire recherché, et de la classe exigée par la norme EN 13374.

Étape 1 – Positionner potences sur bord dalle

Repérez l’alignement à respecter, puis approchez les potences contre le chant de dalle, en prenant soin d’éviter les réseaux ou zones faibles. L’absence de perçage impose une anticipation parfaite du plan de pose.

Étape 2 – Fixer ou serrer selon modèle

Serrez la bride ou enclenchez le système de maintien, selon le type de potence (à vis, à levier, etc.). L’objectif est d’obtenir un maintien ferme, sans jeu.

Étape 3 – Vérifier stabilité et verticalité

Avant d’installer les poteaux, testez la solidité de la fixation en exerçant une pression latérale modérée. Redressez si besoin la potence avec un niveau à bulle.

Étape 4 – Installer poteaux sur potences

Étape 5 – Poser lisses et plinthes

Montez les lisses dans les encoches prévues. Insérez les plinthes à leur emplacement réglementaire : chaque élément participe à la solidité de l’ensemble.

Étape 6 – Contrôle stabilité ensemble

Réalisez un test de poussée horizontale et verticale. Si la potence bouge, resserrez ou déplacez selon la configuration de la dalle. Un contrôle à intervalle régulier pendant la durée de l’utilisation du garde-corps permet de garantir la maintenance et la parfaite sécurité.

 

Installation pas-à-pas : méthode pinces de dalle

La méthode par pince de dalle séduit par sa rapidité et son respect absolu des surfaces béton. Elle est majoritairement utilisée pour des interventions courtes, de maintenance ou dans des environnements protégés.

Étape 1 – Positionner les pinces sur la dalle

Placez chaque pince à l’espacement réglementaire, sur la tranche de la dalle, en optant pour les zones les plus homogènes et résistantes.

Étape 2 – Serrer les pinces pour assurer une fixation sécurisée

Serrez graduellement chaque pince à l’aide de la clé fournie, contrôlez l’absence de jeu. Un test manuel de solidité est recommandé à chaque étape.

Étape 3 – Contrôle et ajustement final des pinces de dalle

Vérifiez que toutes les pinces sont à la même hauteur. Ajustez si nécessaire avant d’installer les poteaux.

Étape 4 – Montage des poteaux sur pinces de dalle

Étape 5 – Pose des lisses et plinthes sur pinces de dalle

Fixez l’ensemble lisses/plinthes. Une fois monté, effectuez une pression horizontale sur le système pour valider la stabilité et l’absence de déplacement.

 

Installation pas-à-pas : méthode systèmes autoportants

L’installation autoportante s’impose, notamment sur les toitures terrasses végétalisées ou isolées. Elle nécessite un soin particulier dans la répartition du lest, le choix des matériaux et les contrôles d’usage.

Étape 1 – Préparation et positionnement du système autoportant

Dégagez et nettoyez la zone d’implantation. Placez le support autoportant à une distance adaptée du bord, en anticipant l’espace nécessaire pour les contrepoids.

Étape 2 – Mise en place du lestage et sécurisation du système autoportant

Répartissez les masses selon le plan de montage fourni. Évitez toute concentration excessive qui pourrait fragiliser la membrane ou la dalle. Utilisez parfois des patins caoutchoutés pour optimiser l’adhérence.

Étape 3 – Installation et fixation des panneaux de garde-corps sur le système autoportant

Étape 4 – Poser lisses et plinthes

Comme pour les autres méthodes, chaque élément doit être correctement positionné, serré et vérifié. Cela garantit la performance et la sécurité du dispositif.

Étape 5 – Vérifier stabilité et résistance basculement

Testez la poussée horizontale et le maintien en place du système, surtout en cas de vent fort. Un contrôle régulier participe à l’entretien et à la sécurité globale.

 

Alignement et entraxe des poteaux

L’alignement et l’entraxe des poteaux sont régis par la norme EN 13374 et conditionnent la résistance globale du garde-corps. Les contrôleurs sécurité examinent toujours ces points lors de leur inspection, car une mauvaise répartition altère dramatiquement la sécurité des personnes sur la dalle.

Distance recommandée entre poteaux

En général, la distance entre deux poteaux ne doit pas excéder 1,50 m à 2,00 m selon le système. Cet entraxe permet une répartition optimale des charges et prévient la déformation sous sollicitation. Respecter ce critère, c’est garantir que chaque fixation joue pleinement son rôle.

Respect entraxe selon norme EN 13374

Plus d’informations techniques figurent sur les recommandations professionnelles.

Alignement pour résistance optimale

L’alignement doit être scrupuleusement contrôlé à l’aide d’un cordeau ou d’un niveau laser. Un mauvais alignement diminue la capacité globale du garde-corps à résister aux poussées – un point de contrôle systématique en phase d’inspection sécurité.

 

Vérification de conformité à la norme EN 13374

La conformité des garde-corps temporaires repose sur le respect strict de la norme EN 13374, qui encadre dimensions, classement, et performances mécaniques. C’est le référentiel central pour les entreprises du BTP. Les contrôles sont fréquents, y compris lors de l’inspection périodique du chantier. La documentation des étapes et la préparation des procès-verbaux contribuent à valider la sécurité de l’installation auprès des auditeurs.

Classe adaptée selon configuration dalle

La norme distingue trois classes (A/B/C) : la classe A pour les chantiers plats ou peu pentus, les classes B/C pour les zones inclinées, avec sollicitation dynamique. La classe du système de garde-corps doit correspondre à la pente et à l’usage de la dalle béton.

Contrôle hauteurs réglementaires (lisse, sous-lisse, plinthe)

Chaque élément (lisse haute, sous-lisse, plinthe) obéit à une hauteur minimale (1 m pour la lisse, 0,15 m pour la plinthe). Les écarts doivent être strictement respectés ; des gabarits ou des repères physiques facilitent le contrôle, surtout lors du passage d’une inspection externe.

Validation résistance et stabilité

Tout écart majeur doit conduire à un réajustement immédiat : il en va de la sécurité collective.

Documentation conformité

Chaque installation doit être consignée sur une fiche technique ou un rapport de réception. Photos, PV de serrage, attestation des contrôles et plan de pose sont à archiver pour répondre à tout contrôle du Code du travail.

 

Contrôles de stabilité post-installation

Garantir la sécurité ne s’arrête pas après la pose : la stabilité des garde-corps doit être vérifiée à chaque entame de poste, à travers des tests et contrôles minutieux, au même titre que l’entretien quotidien des équipements.

Test résistance poussée horizontale

Un test de poussée manuelle (30 à 50 kg) sur la lisse supérieure ou chaque poteau valide la résistance à la charge momentanée. Toute déformation, déplacement ou bruit suspect impose un démontage et une réparation immédiate.

Vérification absence mouvement ou jeu

L’absence de mouvement conditionne la validation du système à la sécurité sur chantier.

Contrôle tous serrages et fixations

Effectuez un double contrôle croisé (deux personnes distinctes) pour garantir que chaque fixation correspond au plan de pose établi. Notez tout défaut dans le registre sécurité du chantier.

Validation avant mise en service

Une fois validée, l’installation doit être signalée par une fiche de mise en service, disponible pour inspection par le coordonnateur SPS ou le responsable sécurité du chantier.

 

Erreurs d’installation à éviter absolument

L’accidentologie liée aux garde-corps provisoires sur dalle béton est bien documentée dans le secteur BTP. La plupart des incidents trouvent leur origine dans des erreurs d’exécution facilement évitables. Rappelons les plus fréquentes pour renforcer la prévention, comme le font les coordinateurs sécurité à chaque briefing.

Perçages trop proches du bord de dalle

Un perçage réalisé à moins de 70 mm du bord de dalle fragilise l’ancrage et expose à un risque majeur d’arrachement sous charge. Prévoir toujours un écart supérieur, quitte à ajuster l’entraxe des poteaux.

Fixations insuffisantes ou mal dimensionnées

Choisir des goujons ou chevilles sous-calibrés réduit la résistance mécanique du système. La vérification des diamètres et le respect des préconisations fabricants sont des réflexes de base à adopter.

Lisses mal enclenchées ou serrées

Consultez régulièrement les conseils pratico-techniques sur la prévention des erreurs d’installation.

Oubli des plinthes

Omettre la pose de la plinthe est une faute grave au regard de la réglementation (Code du travail, EN 13374) et multiplie les risques de chutes d’objets. Vérifiez systématiquement leur présence avant validation.

Négliger contrôle résistance béton

L’absence de vérification du support conduit à des ancrages instables ou à la formation de fissures ultérieures. Le contrôle préalable est donc une étape non négociable.

 

Checklist finale de sécurité

Seule une checklist exhaustive garantit la conformité de la pose d’un garde-corps provisoire sur dalle béton. Les responsables sécurité, les conducteurs de travaux et les chefs d’équipe s’y réfèrent avant chaque ouverture de chantier.

Étape

Outil/Matériau requis

But

Contrôle associé

Nettoyage dalle

Balai, souffleur

Préparer surface béton

Absence de débris/huiles

Repérage points pose

Mètre, pointeau, plan de pose

Positionner platines/potence

Marques conformes plans

Perçage/ancrage

Perceuse, forets, goujon

Fixer embases

Respect profondeur/écart

Montage Lisses/Plinthes

Clé dynamo, niveau

Assembler éléments

Vérifier alignement/hauteur

Contrôle final

PV de réception

Valider sécurité

Essai poussée, inspection

 

Conclusion : installation sécurisée sur dalle béton

La pose d’un garde-corps provisoire sur dalle béton exige rigueur, anticipation et un strict respect des normes de sécurité. Chaque étape, du choix du système à la validation finale, repose sur la maîtrise du support, l’utilisation de matériaux de qualité, et une documentation soignée – autant de points abordés dans ce guide. Pour des compléments ou des cas particuliers, le site Achatmat, guide installation garde-corps propose des retours d’expérience enrichissants.

Recommandations pour la maintenance et l’inspection périodique des garde-corps

Le maintien dans le temps de la fiabilité d’un garde-corps passe par un entretien régulier et une inspection attentive. Il est conseillé d’instaurer un programme d’inspection hebdomadaire, et à chaque modification de configuration du chantier. Un contrôle détaillé des points de fixation, du serrage des lisses et de l’état des matériaux (corrosion, usure, choc) permet de détecter les fragilités éventuelles avant qu’elles ne se transforment en incidents majeurs.

Planification des interventions de maintenance et modalités d’inspection

Désignez un référent sécurité responsable du suivi et de la traçabilité des interventions de maintenance sur les garde-corps. Tenez à jour une fiche d’entretien et documentez toute opération de réparation, remplacement ou réglage. Cette démarche s’inscrit dans les exigences du Code du travail et facilite la communication lors des audits de sécurité. De plus, la planification à l’avance optimise la disponibilité des pièces détachées et outillages spécifiques.

Quels sont les principaux systèmes de fixation pour garde-corps sur dalle béton ?

Les systèmes les plus fréquents sont l’ancrage mécanique (cheviles ou goujons), les potences béton, les pinces de dalle (sans perçage), et les garde-corps autoportants lestés. Le choix dépend du contexte chantier, de la contrainte d’étanchéité et de la nature de la dalle.

À quelle fréquence faut-il vérifier la stabilité d’un garde-corps provisoire ?

Une inspection doit être réalisée avant chaque début de poste, après tout événement climatique exceptionnel (vent, pluie), et lors de chaque modification du chantier. Un planning hebdomadaire est recommandé pour garantir la sécurité permanente.

Comment s’assurer de la conformité d’une installation de garde-corps temporaire ?

Respectez rigoureusement les prescriptions de la norme EN 13374 (classe adaptée, hauteurs, entraxe). Tenez une documentation complète avec procès-verbaux de montage, plan de pose, PV de contrôle, et réalisez systématiquement les essais de stabilité.

Que faire si une dalle béton montre des fissures avant installation ?

En cas de doute sur la résistance d’une dalle (fissures, inclusions, béton léger), faites appel à un bureau de contrôle ou utilisez un scléromètre pour vérifier sa portance. Adaptez la méthode de fixation en conséquence, ou employez un système autoportant.

Où trouver les dernières réglementations sur les garde-corps provisoires ?

Le site Achatmat propose des articles complets sur les normes et la prévention des risques liés au gardecorps temporaire sur béton. Consultez notamment leurs pages dédiées pour rester à jour.

 

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