Le marchepied professionnel est bien plus qu’un simple accessoire d’accès en hauteur ; c’est un équipement de sécurité essentiel, soumis à des normes strictes et indispensable sur tout chantier ou atelier. Pour les professionnels du BTP, choisir le bon modèle, comprendre la réglementation et maîtriser les bonnes pratiques d’utilisation sont des impératifs pour garantir la sécurité des équipes et la conformité légale.
Ce guide ultime, conçu par les experts d’Achatmat, vous apporte toutes les connaissances nécessaires pour faire de votre marchepied un allié de performance et de prévention des risq
1. Qu’est-ce qu’un marchepied professionnel ?
Le marchepied professionnel est un équipement essentiel de travail en hauteur utilisé sur les chantiers, dans les ateliers, les entrepôts et l’industrie. Il est spécialement conçu pour permettre à un opérateur d’atteindre des zones situées légèrement au-dessus de sa hauteur naturelle, tout en garantissant une stabilité maximale et une sécurité conforme aux réglementations françaises et européennes.
Contrairement aux équipements de bricolage ou aux solutions improvisées (caisses, chaises, supports instables), le marchepied professionnel répond à des normes strictes de conception, notamment la norme EN 131 Professionnel. Celle-ci impose une résistance mécanique élevée, une charge admissible minimale de 150 kg et une stabilité contrôlée par des tests structurels et antidérapants. Cet équipement constitue ainsi une solution fiable pour des interventions rapides et sécurisées, sans installation lourde.
Dans un contexte professionnel, son rôle ne se limite pas à l’accès en hauteur : il s’agit d’un outil de prévention du risque de chute, permettant à l’opérateur de travailler avec les deux mains libres, de se déplacer en sécurité et de conserver une posture ergonomique adaptée.
Définitions et usages BTP
Dans le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP), le marchepied occupe une place stratégique parmi les équipements de sécurité. Il est utilisé lorsque l’intervention est courte, localisée et ne nécessite pas l’emploi d’un échafaudage, d’une PIR/PIRL ou d’une plateforme individuelle.
Son utilisation est encadrée par l’Article R4323-63 du Code du Travail, qui stipule que les équipements légers peuvent être employés lorsque la nature des travaux ou leur durée réduite le justifie. Cela en fait un choix prioritaire pour toutes les opérations où l’enjeu principal est l’accessibilité sans compromettre la sécurité de l’opérateur.
Parmi ses usages principaux sur les chantiers :
- Travaux de finition et d’aménagement intérieur : installation de luminaires, perçages et fixations en partie haute, retouches de peinture, pose ou ajustement de faux plafonds, pose de moulures ou finitions murales.
- Maintenance et vérification technique : contrôle visuel, resserrage, vérification d’armoires électriques (hors tension), accès à des conduits de ventilation, interventions sur des blocs techniques suspendus.
- Logistique et gestion de stock : accès sécurisé à des racks bas ou intermédiaires, préparation de commandes, inventaires, dépôts et entrepôts.
- Travaux ponctuels sur installations domestiques ou tertiaires : réglage de détecteurs, changement de filtres, contrôle de systèmes d’éclairage ou de sécurité incendie.
Grâce à une hauteur de plateforme généralement inférieure à 1 mètre, le marchepied offre un accès ergonomique qui permet aux professionnels de conserver une amplitude de mouvement optimale, tout en limitant les risques de déséquilibre. Sa structure monobloc ou pliante garantit une stabilité supérieure à celle d’un escabeau pour les interventions très proches du sol.
Différence entre marchepied, escabeau, échelle et plateforme
Pour choisir
un équipementadapté et conforme à la réglementation, il est essentiel de comprendre les différences entre les principales solutions de travail en hauteur. Chaque outil possède des usages spécifiques, des limites et un cadre normatif précis :
| Équipement | Hauteur de Plateforme (max. env.) | Usage Principal | Réglementation Clé |
|---|---|---|---|
| Marchepied | ≈ 1,00 m | Accès rapide, travaux courts (moins de 2 heures) | EN 131 (Parties 1, 2, 3) |
| Escabeau | ≈ 2,00 m | Accès ponctuel et tâches de courte durée | EN 131 (Parties 1, 2, 3) |
| Échelle | N/A | Accès uniquement (montée/descente) — interdite comme poste de travail | EN 131 (Parties 1, 2, 3) |
| PIR/PIRL | ≈ 2,50 m | Poste de travail sécurisé longue durée | NF P 93-520 / 522 |
Le marchepied professionnel se distingue notamment par sa plateforme large, stable et antidérapante, qui permet de travailler avec davantage de confort et de précision qu’un escabeau classique. Cet avantage structurel en fait un outil idéal pour les opérations qui nécessitent un appui stable, une précision millimétrée et l’usage simultané des deux mains.
Pour quels métiers du bâtiment ?
Le marchepied professionnel est utilisé dans un large éventail de métiers du bâtiment et de l’industrie. Son design compact, sa stabilité et sa facilité de transport en font un outil particulièrement apprécié par :
- Électriciens : indispensables pour les interventions à proximité de sources électriques, notamment avec des modèles en fibre composite isolante offrant une protection renforcée.
- Peintres, Plaquistes et Staffeurs : utilisation de marchepieds légers en aluminium, dotés de plateformes larges pour le confort et la stabilité durant les travaux de finition en hauteur.
- Menuisiers et Agenceurs : stabilités accrues pour l’installation précise de portes, blocs de cuisine, placards muraux et menuiseries intérieures.
- Techniciens de maintenance industrielle : choix de modèles renforcés pour accéder à des équipements mécaniques, installations HVAC ou machines de production.
- Logisticiens, magasiniers et préparateurs : accès sécurisé à des racks bas ou intermédiaires dans les entrepôts.
Quelle que soit la spécialité, le marchepied s’impose comme un équipement de sécurité incontournable : il permet d’optimiser la productivité tout en réduisant significativement les risques de chute, première cause d’accident sur les chantiers et dans les ateliers.
Quelle que soit la spécialité de l’opérateur, le marchepied reste l’un des équipements les plus efficaces pour limiter les risques liés au travail en hauteur. En effet, les chutes de faible hauteur demeurent l’une des premières causes d’accident sur les chantiers et dans les ateliers. Un matériel inadapté, instable ou utilisé de manière incorrecte peut entraîner des blessures graves, voire des arrêts de travail prolongés. C’est pourquoi le choix d’un marchepied conforme, robuste, ergonomique et adapté aux usages du BTP constitue un levier essentiel de prévention et d’efficacité opérationnelle.
2. Les différents types de marchepieds pour le BTP
Le choix du modèle est crucial et doit être adapté à l’environnement de travail, à la hauteur d’intervention et à la fréquence d’utilisation. Chaque typologie répond à des besoins précis : mobilité, stabilité, ergonomie, sécurité renforcée ou confort de travail.
Marchepied simple
Le marchepied simple est le modèle le plus minimaliste, mais aussi l’un des plus utilisés sur chantier. Compact, souvent doté d’une ou deux marches, il permet un accès immédiat à une faible hauteur. Sa structure légère et généralement pliante facilite son transport dans un véhicule utilitaire et son utilisation dans des environnements exigus (couloirs, locaux techniques, zones de maintenance).
Il est idéal pour les interventions très rapides : contrôle visuel, pose d’éléments en partie basse, réglages ou petites opérations nécessitant un appui stable sans perte de temps.
Marchepied double
Le marchepied double présente deux montées possibles, situées de part et d’autre de l’équipement. Cette configuration permet à l’opérateur de monter ou descendre des deux côtés, offrant un gain de temps et de maniabilité dans les zones où les déplacements latéraux sont fréquents.
Il est très apprécié des professionnels travaillant dans les grandes surfaces de vente, les entrepôts, les ateliers de production ou les chantiers où la circulation est dense.
Marchepied pliant
Le modèle pliant est conçu pour les intervenants mobiles : plombiers, électriciens, techniciens itinérants, équipes SAV. Une fois replié, il devient extrêmement compact et peut être transporté d’un chantier à l’autre sans encombrement.
Grâce à son faible poids, il permet une mise en place rapide et une utilisation optimisée dans des environnements nécessitant agilité et réactivité.
Marchepied plateforme
Le marchepied plateforme se distingue par une grande surface d’appui permettant à l’opérateur de travailler plus longtemps sans fatigue. Sa plateforme large améliore la stabilité et le confort, tout en laissant suffisamment d’espace pour les outils et les mouvements.
Ce type de marchepied se rapproche, en termes de confort et de stabilité, de la Plateforme Individuelle Roulante Légère (PIRL). Il est idéal pour les travaux de finition, de peinture ou les opérations nécessitant un maintien prolongé en hauteur.
Marchepied avec garde-corps
Le marchepied avec garde-corps est le modèle le plus sécurisé du marché. Il est équipé d’une rambarde périphérique protégeant contre les chutes latérales ou arrière.
Il est indispensable lorsque l’opérateur doit travailler les deux mains occupées, manipuler des outils lourds ou effectuer des tâches où la stabilité du tronc est primordiale. Cela concerne notamment les électriciens, plaquistes, peintres ou techniciens intervenant sur des installations délicates.
Matières : aluminium, acier, fibre composite
Le matériau du marchepied influence directement sa résistance, sa durabilité, sa compatibilité avec certains environnements et son confort d’utilisation. Voici une comparaison détaillée :
| Matériau | Avantages | Inconvénients | Usage Recommandé |
|---|---|---|---|
| Aluminium | Très léger, résistant à la corrosion, facile à transporter et à déplier. | Moins performant sur sols irréguliers ou très meubles. | Travaux de finition, maintenance légère, interventions fréquentes ou itinérantes. |
| Acier | Robustesse exceptionnelle, charge admissible élevée, grande durée de vie. | Poids plus important, sensibilité à la corrosion si non protégé. | Environnements industriels, ateliers, entrepôts logistiques, usage intensif. |
| Fibre Composite | Excellente isolation électrique, légèreté, résistance aux produits chimiques. | Coût plus élevé et disponibilité limitée selon les modèles. | Travaux électriques, interventions proches de sources de courant, milieux agressifs. |
Applications selon les métiers
Le choix d’un marchepied dépend également du métier exercé. Selon les contraintes techniques et la nature des interventions, certains modèles sont plus adaptés que d’autres :
| Métier | Type de Marchepied Privilégié | Critères Clés |
|---|---|---|
| Électricien | Fibre composite ou aluminium léger | Isolation électrique, légèreté, compacité |
| Peintre | Plateforme large, aluminium | Confort prolongé, stabilité, nettoyage facile |
| Magasinier | Acier ou aluminium double accès | Robustesse, mobilité, montée des deux côtés |
3. Normes et réglementation : ce que dit la loi
La sécurité lors des travaux en hauteur ne relève pas d’une simple recommandation : elle est strictement encadrée par des textes législatifs et des normes européennes. Pour un professionnel du BTP, utiliser un marchepied conforme n’est pas une option, mais une obligation légale qui garantit la protection des opérateurs et la conformité des chantiers. Un équipement non certifié peut entraîner des accidents, une mise en cause de la responsabilité de l’entreprise et des sanctions administratives.
Norme EN 131
La norme EN 131 constitue la référence européenne pour les échelles, escabeaux et marchepieds portables. Elle impose des critères stricts en matière de résistance, de stabilité, d’absorption de chocs, d’adhérence des marches et de sécurité globale. Elle se décline en plusieurs volets complémentaires :
- EN 131-1 : Définition des termes, des types d’équipements et classification des produits.
- EN 131-2 : Exigences mécaniques, essais de résistance, tests de fatigue, stabilité, torsion, antidérapance et règles de marquage.
- EN 131-3 : Exigences concernant la notice d’utilisation, les avertissements et les consignes de sécurité destinées aux utilisateurs.
- EN 131-7 : Norme spécifique pour les échelles mobiles avec plateforme, utilisée notamment pour les modèles de marchepieds avec garde-corps ou structures renforcées.
La distinction la plus importante est celle entre usage domestique et usage professionnel. La version EN 131 Professionnel garantit que le produit a passé des tests beaucoup plus exigeants, adaptés aux environnements du BTP : résistance accrue, stabilité renforcée, déformation limitée, exigence de charge plus élevée.
Pour un chantier, un atelier ou un entrepôt, un marchepied conforme à la version professionnelle est indispensable pour répondre aux obligations de sécurité.
Obligations employeur (Code du Travail)
L’article R4323-63 du Code du Travail fixe clairement le cadre d’utilisation des marchepieds dans un contexte professionnel :
« Il est interdit d’utiliser les échelles, escabeaux et marchepieds comme poste de travail. Toutefois, ces équipements peuvent être utilisés en cas d’impossibilité technique de recourir à un équipement assurant des conditions de travail plus sûres, ou lorsque l’évaluation du risque établit que l’utilisation de ces équipements est justifiée en raison de la courte durée des travaux ou des caractéristiques de l’environnement de travail. » [2]
En d’autres termes, les marchepieds ne doivent être employés qu’en cas :
- d’impossibilité technique de mettre en place une plateforme, une PIR/PIRL ou un échafaudage ;
- de durée d’intervention très courte ;
- d’environnement de travail compatible (surface stable, espace suffisant, absence de risques particuliers).
L’employeur a l’obligation :
- de fournir un matériel certifié et adapté aux risques ;
- d’assurer la formation des utilisateurs ;
- de documenter l’évaluation des risques (DUERP) ;
- de garantir la maintenance et la vérification régulière des marchepieds.
En cas d’accident, une non-conformité ou un mauvais choix d’équipement peut engager pleinement la responsabilité civile et pénale de l’entreprise.
Contrôles et vérifications périodiques
Les équipements de travail en hauteur doivent faire l’objet de vérifications régulières pour garantir leur intégrité et prévenir tout accident. Les obligations incluent notamment :
- Vérification avant chaque utilisation : inspection visuelle par l’utilisateur (absence de fissures, état des patins antidérapants, stabilité, rigidité des montants, fonctionnement des charnières).
- Vérification périodique : un contrôle au minimum annuel par une personne compétente, consigné dans un registre de sécurité. Ce contrôle peut être exigé en cas de chantier sensible ou d’intervention en milieu industriel.
- Mise au rebut immédiate en cas de défaut structurel (déformation, instabilité, fissure du matériau, marche desserrée, corrosion excessive).
Un marchepied peut sembler visuellement correct tout en présentant une fragilité interne liée à l’usure ou aux chocs. C’est pourquoi la vérification périodique est indispensable pour maintenir un niveau de sécurité optimal.
Documents techniques indispensables
Pour être conforme et utilisable sur un chantier professionnel, chaque marchepied doit être accompagné de plusieurs documents obligatoires, permettant de prouver la conformité et d’assurer la traçabilité du matériel :
- La Déclaration de Conformité CE (ou UE) : document officiel attestant que le produit répond aux exigences des directives européennes.
- La notice d’utilisation conforme à la EN 131-3 : elle doit toujours être disponible pour les utilisateurs, même en format numérique.
- Le registre de sécurité : document interne retraçant les dates de vérification, les contrôles effectués, l’état du matériel et les éventuelles réparations.
- Les informations de marquage (obligatoires sur le matériel) : charge admissible, référence de la norme, fabricant, lot de production.
L’absence de ces documents peut entraîner une non-conformité lors de contrôles internes, d’audits sécurité ou d’inspections de chantiers par des organismes externes.
4. Comment choisir un marchepied professionnel ?
Le choix d’un marchepied professionnel ne doit jamais être improvisé. Il s’agit d’une décision technique essentielle, qui impacte non seulement l’efficacité et le confort de l’opérateur, mais surtout le niveau de sécurité sur le chantier. Un modèle mal choisi peut entraîner une posture instable, une perte d’équilibre, voire une chute. Plusieurs paramètres objectifs doivent être pris en compte : hauteur de travail, charge, environnement, matériau, ergonomie et fréquence d’utilisation.
Hauteur de travail & hauteur plateforme
La hauteur de travail est le critère principal lors du choix d’un marchepied. Elle correspond à la hauteur maximale atteignable par l’opérateur lorsqu’il est debout sur la plateforme. En règle générale, on estime que la hauteur de travail = hauteur de plateforme + 2 mètres (hauteur moyenne des mains en extension).
Pour éviter les postures dangereuses (bras trop levés, dos cambré, déséquilibre), il est essentiel de choisir un modèle permettant à l’opérateur d’effectuer sa tâche dans une zone confortable, entre la hauteur des épaules et celle du front.
| Nombre de Marches | Hauteur de Plateforme (env.) | Hauteur de Travail Maximale (env.) |
|---|---|---|
| 1 marche | 0,25 m | 2,25 m |
| 2 marches | 0,50 m | 2,50 m |
| 3 marches | 0,75 m | 2,75 m |
| 4 marches | 1,00 m | 3,00 m |
Dans le cadre d’un usage professionnel, il est recommandé d’éviter les plateformes trop hautes lorsqu’un escabeau ou une PIR/PIRL serait plus approprié. Le marchepied reste une solution pour les travaux courts, à faible hauteur.
Charge admissible
La norme EN 131 impose une charge minimale de 150 kg pour les modèles destinés à un usage professionnel. Cette charge prend en compte :
- le poids de l’opérateur ;
- les vêtements de travail ;
- les EPI (chaussures de sécurité, harnais éventuels, outils à la ceinture) ;
- les outils portés à la main ou posés sur la plateforme.
Pour les environnements industriels ou les opérateurs manipulant des charges lourdes, privilégiez des modèles dont la charge admissible dépasse les exigences minimales.
Largeur des marches antidérapantes
Des marches larges et profondes sont essentielles pour assurer un appui stable, même lorsque l’utilisateur porte des chaussures de sécurité, parfois encombrantes ou souillées (boue, poussière, solvants). Une largeur minimale de 80 mm est recommandée.
L’antidérapant peut être :
- du caoutchouc strié ;
- de l’aluminium perforé pour évacuer les résidus ;
- une surface rainurée réduisant le risque de glissade en milieu humide.
Stabilité & patins
La stabilité d’un marchepied repose principalement sur :
- la largeur de sa base ;
- la qualité des patins ;
- la rigidité de la structure ;
- l’état du sol (adhérence, planéité).
Les patins antidérapants doivent toujours être en parfait état. Un patin usé ou écrasé compromet immédiatement la sécurité. Les modèles haut de gamme disposent de patins interchangeables ou de stabilisateurs latéraux pour les sols irréguliers.
Poids & transport
Le poids du marchepied influe directement sur sa maniabilité. Les artisans qui interviennent sur plusieurs chantiers ou doivent charger/décharger leur matériel quotidiennement privilégieront des modèles en aluminium léger.
Le bon compromis consiste à choisir un équipement :
- assez léger pour être transporté et rangé facilement ;
- suffisamment robuste pour résister aux chocs, vibrations et manipulations répétées.
Environnement de chantier
L’environnement influence fortement le choix du marchepied. Chaque surface, chaque ambiance et chaque contrainte impose des caractéristiques particulières :
- Sols irréguliers : Opter pour des modèles équipés de stabilisateurs, pieds articulés ou patins élargis.
- Zones humides ou extérieures : Les marchepieds en aluminium offrent une excellente résistance à la corrosion.
- Zones sensibles (locaux techniques, électricité) : Préférer les modèles en fibre composite, isolants et non conducteurs.
- Industrie lourde : L’acier et l’aluminium renforcé sont indispensables pour supporter les usages intensifs.
Usage intensif / usage ponctuel
Le niveau d’usage est un critère clé dans la durée de vie du matériel :
- Usage ponctuel : Un modèle aluminium standard est suffisant pour des interventions rapides et peu fréquentes.
- Usage intensif (entrepôts, ateliers, maintenance industrielle) : Un marchepied renforcé en acier ou aluminium avec garde-corps est recommandé pour assurer sécurité et longévité.
Investir dans un modèle de qualité est toujours rentable en milieu professionnel. La sécurité et la durabilité doivent primer sur le prix initial.
Comparatif par métier (plaquiste, électricien, peintre…)
Chaque métier présente des contraintes spécifiques. Le choix du marchepied doit donc s’adapter aux gestes, aux postures et à la hauteur d’intervention habituelle :
| Métier | Critère de Choix Prioritaire | Modèle Idéal |
|---|---|---|
| Plaquiste | Stabilité pour les travaux de plafond | Marchepied plateforme large |
| Électricien | Isolation électrique | Fibre composite |
| Peintre | Facilité de déplacement, nettoyage | Aluminium pliant, plateforme |
5. Installation et bonnes pratiques de mise en sécurité
Une mauvaise installation est l’une des principales causes d’accidents liés aux marchepieds professionnels. Avant toute utilisation, il est indispensable de respecter une procédure précise visant à garantir la stabilité de l’équipement, la sécurité de l’opérateur et la conformité aux exigences du Code du Travail.
Vérifications avant installation
Avant chaque intervention, un contrôle rapide mais complet est obligatoire. Il permet de détecter une anomalie avant qu’elle ne devienne un danger réel sur le chantier.
- Vérification visuelle : Examiner les montants, les marches, les rivets et les articulations. Aucune fissure, déformation, trace de corrosion ou jeu anormal ne doit être constaté.
- État des patins : Les patins doivent être propres, non lisses, non écrasés et dépourvus de toute matière glissante (huile, poussière, boue).
- Marquage : Vérifier la présence et la lisibilité du marquage EN 131 Professionnel, de la charge maximale admissible et du fabricant.
Ces vérifications prennent moins d’une minute et permettent d’éviter un très grand nombre d’accidents liés au travail en hauteur.

Comment déplier un marchepied professionnel
Le déploiement doit impérativement être réalisé sur une surface plane, propre et suffisamment large pour accueillir l’équipement et permettre les mouvements de l’opérateur.
Bonnes pratiques :
- Déplier le marchepied entièrement, sans forcer sur les charnières.
- Vérifier l’enclenchement complet du système de verrouillage.
- Tester la stabilité en exerçant une légère pression sur la plateforme avant de monter.
- Maintenir les mains sur les montants lors de la montée pour éviter tout déséquilibre.
Positionnement sur sol irrégulier
L’utilisation d’un marchepied sur sol irrégulier est fortement déconseillée. Un appui instable, même léger, peut provoquer un basculement latéral ou arrière.
Si l’intervention sur sol irrégulier est inévitable :
- Utiliser des accessoires de stabilisation : sabots articulés, pieds réglables.
- Privilégier une PIRL ou un équipement conçu pour les sols bruts.
- Ne jamais caler un pied avec une brique, un morceau de bois ou un objet instable.
Une mauvaise compensation du sol peut entraîner un glissement ou un renversement immédiat.
Distance par rapport à la zone de travail
Le marchepied doit être positionné à une distance permettant à l’opérateur de travailler :
- sans extension excessive des bras ;
- sans devoir se pencher au-delà de la base ;
- tout en gardant le centre de gravité dans l’axe du marchepied ;
- avec une visibilité optimale sur la zone d’intervention.
Un appui désaxé ou une posture en torsion constitue un facteur de chute immédiat.
Erreurs à éviter
- Utiliser le marchepied comme support d’échafaudage ou de plateforme horizontale.
- Monter sur la dernière marche ou la tablette porte-outils si elle n’est pas certifiée.
- Travailler avec des outils lourds sans garde-corps de protection.
- Laisser le marchepied déplié dans une zone de passage.
- Continuer à utiliser un marchepied présentant un défaut visible.
La majorité des accidents proviennent de comportements à risque ou d’un mauvais choix de matériel. La prévention est la clé d’une utilisation sécurisée.
Conditions particulières : extérieur, pluie, poussière, atelier industriel
L’environnement influence directement la sécurité. Dans certaines conditions, la prudence doit être renforcée.
- En extérieur : Vérifier le vent, l’état du sol et éviter les surfaces glissantes.
- Sous la pluie : Sécher les marches et patins avant utilisation, car l’eau réduit fortement l’adhérence.
- En atelier industriel (huile, graisse, solvants) : Un nettoyage régulier des marches et des patins est indispensable.
- En environnement poussiéreux : Éviter l’accumulation de résidus qui rendent les surfaces glissantes.
Adapter son comportement et son matériel selon l’environnement reste l’un des piliers de la sécurité en hauteur.

6. Sécurité : éviter les chutes et les mauvaises pratiques
Les chutes de hauteur, même très faibles, représentent l’une des principales causes d’accidents du travail. Une mauvaise posture, un mauvais positionnement ou une utilisation non conforme peut entraîner des blessures graves. Adopter les bonnes pratiques est donc indispensable pour éliminer les risques.
15 erreurs les plus fréquentes
Voici les erreurs les plus courantes observées sur les chantiers, ateliers, entrepôts ou zones de maintenance :
- Ne pas vérifier l’état des patins.
- Utiliser le marchepied sur un sol glissant (huile, boue, eau).
- Oublier de verrouiller les articulations avant la montée.
- Monter sur la tablette porte-outils non certifiée.
- Se pencher trop loin ou travailler en porte-à-faux.
- Monter à deux sur un marchepied simple ou non prévu pour cela.
- Transporter des charges lourdes ou encombrantes en montant.
- Utiliser un marchepied domestique non conforme EN 131 Professionnel.
- Caler un pied avec un objet instable (brique, bois, caillou).
- Utiliser le marchepied comme support horizontal ou plan de travail.
- Laisser le marchepied déplié dans une zone de passage.
- Ne pas porter de chaussures de sécurité antidérapantes.
- Continuer à utiliser un marchepied endommagé (fissures, jeu, déformation).
- Dépasser la charge maximale admissible.
- Travailler sans maintenir les trois points d’appui (deux pieds + une main) lorsqu’aucun garde-corps n’est présent.
Usages interdits
Selon la réglementation en vigueur, et notamment le Code du Travail [2], certains usages sont formellement interdits :
- Utiliser un marchepied comme poste de travail permanent.
- Remplacer des pièces par des composants non certifiés.
- Modifier la structure (perçages, coupes, ajout de pièces non homologuées).
- Installer le matériel sur une surface instable ou improvisée.
Toute modification non conforme peut entraîner la perte de certification et engager la responsabilité de l’entreprise en cas d’accident.
Gestion de l’utilisateur & EPI
Le marchepied ne nécessite pas d’EPI antichute, mais plusieurs conditions doivent être réunies pour garantir la sécurité :
- Formation préalable aux bonnes pratiques d’utilisation.
- Port de chaussures de sécurité antidérapantes.
- Port de gants en cas de manipulation d’outils ou de matériaux abrasifs.
- Respect des limites de charge et des consignes du fabricant.
Un utilisateur formé réduit significativement le risque d’accident.
Checklist sécurité quotidienne
Avant chaque utilisation, l’opérateur doit réaliser une vérification rapide :
- Patins : Propres, non lisses, non fissurés ?
- Articulations : Bien verrouillées ?
- Marches : Sèches, propres, antidérapantes ?
- Sol : Plan, stable et non glissant ?
- Charge : Poids total dans la limite admissible ?
Cette checklist simple permet de prévenir la majorité des accidents liés au travail en hauteur avec un marchepied.
7. Entretien d’un marchepied professionnel
Un marchepied professionnel, même conforme aux normes les plus exigeantes, doit faire l’objet d’un entretien régulier pour conserver ses performances, garantir la sécurité de l’utilisateur et éviter les défaillances soudaines. Un matériel bien entretenu réduit fortement les risques de chute, de basculement ou de rupture mécanique.
L’entretien doit tenir compte de la matière du marchepied, de la fréquence d’utilisation et de l’environnement de travail (poussière, humidité, huiles, produits chimiques).
Nettoyage selon la matière
Le nettoyage joue un rôle essentiel : il permet d’éliminer les résidus pouvant réduire l’adhérence des marches ou détériorer les montants.
- Aluminium : Nettoyer à l’eau savonneuse et essuyer soigneusement. Éviter absolument les produits abrasifs ou corrosifs qui peuvent attaquer la surface anodisée, réduire l’adhérence ou fragiliser les bords.
- Acier : Vérifier régulièrement l’apparition de points de rouille. En cas de corrosion, nettoyer la zone, appliquer un produit antirouille, puis sécher. Une corrosion non traitée peut entraîner une fragilisation structurelle.
- Fibre composite : Nettoyer avec un chiffon doux et un savon neutre. Les produits agressifs ou solvants peuvent altérer les propriétés isolantes, essentielles pour les interventions électriques.
Contrôle des patins anti-glisse
Les patins constituent la première barrière contre la glissade. Leur rôle est vital : un patin usé réduit immédiatement la stabilité globale de l’équipement.
Signes d’usure à surveiller :
- Surface lissée ou brillante (adhérence réduite).
- Craquelures, coupures ou zones écrasées.
- Décollement partiel ou jeu anormal.
En cas de doute, il est toujours préférable de remplacer les patins, leur coût étant faible comparé au risque encouru.
Vérification des articulations
Les articulations, charnières et systèmes de verrouillage sont les éléments mécaniques critiques du marchepied. Leur bon fonctionnement garantit la stabilité lors du déploiement.
- Vérifier l’absence de jeu excessif ou de bruit anormal.
- Contrôler que les axes sont bien parallèles et non tordus.
- Lubrifier légèrement les charnières avec un spray adapté si l’ouverture est difficile.
- Tester le verrouillage : il doit être ferme, franc et sans effet « mou ».
Un mécanisme de verrouillage défaillant doit entraîner immédiatement la mise au rebut du matériel.
Stockage et transport
La façon dont le marchepied est stocké ou transporté influence directement sa longévité.
- Le stocker dans un endroit sec et ventilé pour éviter la corrosion ou les moisissures.
- Éviter les expositions prolongées au soleil ou au gel, pouvant détériorer les patins.
- Lors du transport, l’arrimer correctement pour éviter les chocs, vibrations ou chutes à répétition.
- Ne jamais poser d’objets lourds sur le marchepied plié.
Les chocs pendant le transport peuvent créer des micro-déformations invisibles entraînant une perte de stabilité.
Fréquence d’entretien
La fréquence dépend du niveau d’utilisation :
- Usage intensif (atelier, entrepôt, industrie) : un entretien détaillé toutes les 2 semaines, plus une vérification quotidienne.
- Usage régulier (chantier BTP, artisanat) : un entretien mensuel complet.
- Usage ponctuel : un contrôle approfondi avant chaque grande intervention.
Dans tous les cas, une inspection rapide doit être réalisée chaque jour avant utilisation.
Checklist mensuelle de sécurité
Cette checklist permet de valider l’état général du marchepied et d’anticiper tout risque :
- Patins : Remplacement immédiat s’ils sont usés ou lisses.
- Montants : Vérifier leur planéité, absence de torsion ou déformation.
- Boulons & rivets : S’assurer qu’ils sont bien serrés, sans excès pour éviter la fissuration.
- Marches : Nettoyage, inspection des soudures, antidérapants intacts.
- Plateforme : Surface propre, non glissante, structure rigide.
- Charnières : Ouverture fluide, verrouillage complet.
- Marquage : EN 131 Professionnel lisible.
Une maintenance régulière est le meilleur moyen de prolonger la durée de vie du matériel et de réduire drastiquement les risques d’accidents liés aux défaillances.
8. Réparation & remplacement : comment diagnostiquer un problème ?
Le marchepied professionnel est soumis à des contraintes mécaniques importantes : chocs, vibrations, charges répétées, exposition aux intempéries ou aux produits chimiques. Diagnostiquer correctement un défaut est essentiel pour éviter un accident grave. Toute réparation doit respecter les normes et être effectuée exclusivement avec des pièces d’origine certifiées, afin de conserver la conformité du matériel (notamment EN 131 Professionnel).
Quand réparer ? Quand remplacer ?
La décision entre réparation et remplacement dépend de la gravité du défaut. Certaines anomalies sont tolérables et réparables, tandis que d’autres imposent le retrait immédiat du matériel.
- Remplacer : Toute déformation structurelle (montant tordu, fissure, marche affaissée, soudure rompue) rend le marchepied inutilisable. Ces défauts indiquent une faiblesse majeure : le matériel doit être mis au rebut immédiatement.
- Réparer : Les pièces d’usure (patins, bouchons, visserie) peuvent être remplacées facilement, mais uniquement avec des pièces d’origine fournies par le fabricant. L’utilisation de pièces non certifiées annule la conformité et la garantie.
La règle générale : si la structure est touchée, on remplace ; si seuls les accessoires sont concernés, on répare.
Réparation des patins
La réparation la plus courante concerne les patins anti-dérapants. Leur rôle étant crucial pour la stabilité, ils doivent toujours être remplacés dès les premiers signes d’usure :
- Surface brillante ou lissée ;
- Craquelures ou décollement ;
- Perte d’adhérence sur sol lisse ou humide.
Pour maintenir la conformité à la norme EN 131, les patins doivent être des modèles strictement identiques à l’original. L’utilisation de patins non homologués peut modifier l’angle d’appui ou réduire l’adhérence, entraînant un risque immédiat de glissade.
Réparation des marches
Une marche fissurée, déformée ou dont les rivets présentent du jeu n’est jamais réparable. Ce type de défaut signale une fragilisation profonde du matériel.
Les marches supportent la charge directe de l’opérateur. Toute faiblesse entraîne un risque de rupture brutale. Dans 100 % des cas, le marchepied doit être mis au rebut.
Articulations et charnières
Les articulations et mécanismes de verrouillage sont des zones critiques. Un jeu léger peut parfois être corrigé :
- par un resserrage modéré des visserie ;
- par une lubrification adaptée pour réduire les frottements ;
- par le remplacement du verrou si celui-ci est une pièce d’usure.
En revanche, si le jeu persiste malgré un réglage ou si la charnière présente une déformation, l’équipement devient dangereux. Un mécanisme de verrouillage défaillant peut provoquer un repliement involontaire en charge.
Dans ce cas, le remplacement complet du marchepied est impératif.
Détection de déformation ou faiblesse structurelle
La détection d’une anomalie structurelle repose sur deux techniques simples :
- Inspection visuelle : Rechercher des zones ondulées, des impacts, des pliures, des soudures cassées ou des marques d’écrasement.
- Test de charge léger : Appliquer une pression modérée sur la plateforme pour détecter un affaissement, une oscillation ou un bruit anormal.
Toute oscillation latérale, craquement ou impression de torsion est un signe de danger.
Risques d’utiliser un marchepied défectueux
L’utilisation d’un marchepied présentant un défaut, même léger, expose l’opérateur à :
- un risque élevé de chute ;
- un risque de rupture soudaine ;
- une perte d’équilibre due à un basculement ;
- l’effondrement d’une marche ou d’un montant.
Au-delà du risque physique, l’employeur s’expose à une responsabilité pénale en cas d’accident, si l’équipement n’a pas été maintenu en état de conformité. Un marchepied défectueux doit être immédiatement identifié, mis à l’écart et retiré du service.
9. Recommandations selon les métiers et environnements
Chaque métier possède des contraintes spécifiques : hauteur de travail, outils manipulés, risques électriques, déplacements fréquents ou besoin de stabilité accrue. Pour choisir le marchepied le plus adapté, il est essentiel de prendre en compte l’environnement, la nature des tâches et la fréquence d’utilisation.
Pour électricien
Le modèle en fibre composite est indispensable. Contrairement à l’aluminium, il offre une isolation électrique totale, conforme aux exigences de sécurité lors des interventions sur circuits sous tension ou à proximité d’installations électriques.
- Matériau non conducteur
- Résistant aux arcs électriques
- Compatible environnements haute tension
- Options disponibles avec plateforme large pour les interventions prolongées
Pour peintre
Un marchepied plateforme en aluminium est le choix le plus adapté. L’aluminium offre légèreté et maniabilité, essentielles pour se déplacer fréquemment sur un chantier.
- Plateforme large pour le confort en hauteur
- Tablette porte-outils intégrée pour pinceaux, rouleaux et pots
- Surface antidérapante même avec traces de peinture
- Facile à nettoyer après les travaux
Pour plaquiste
Les plaquistes manipulent des matériaux encombrants (plaques de plâtre, rails, isolants), parfois au-dessus de la tête. Ils ont besoin d’un équipement ultra stable.
- Large base pour éviter tout basculement latéral
- Plateforme très stable pour travailler les deux mains occupées
- Structure renforcée pour supporter les charges manipulées
- Hauteur de plateforme adaptée aux plafonds (75 à 100 cm)
Pour atelier industriel
Les ateliers industriels sont soumis à des contraintes spécifiques : huiles, solvants, poussière métallique, charges lourdes. Les modèles doivent être extrêmement robustes.
- Structure en acier ou aluminium renforcé
- Charge admissible élevée (≥150 kg recommandés)
- Patins résistants aux hydrocarbures et solvants
- Marches perforées anti-glisse pour évacuer les résidus
Pour entrepôt logistique
Les opérateurs logistiques montent et descendent en permanence. Ils doivent accéder rapidement aux rayonnages, parfois d’un côté puis de l’autre. Les modèles doubles accès ou avec roulettes à blocage automatique sont les plus adaptés.
- Montée possible des deux côtés du marchepied
- Roulettes haute résistance (sécurisées : blocage sous charge)
- Marches larges pour montée rapide avec cartons à la main
- Plateformes renforcées pour usage intensif
Pour collectivités
Dans les collectivités (écoles, bibliothèques, mairies, gymnases), le matériel doit être :
- Polyvalent (usage nettoyage, entretien, rangement)
- Facile à ranger (pliant, compact)
- Stable et sécurisé (patins large surface)
- Léger, souvent en aluminium, pour être manipulé par différents agents
Les modèles en aluminium pliants sont généralement privilégiés, car ils allient sécurité, légèreté et simplicité d’usage.
10. Accessoires et options utiles
Les accessoires jouent un rôle déterminant dans l’amélioration de la sécurité, du confort et de la polyvalence d’un marchepied professionnel. Ils permettent d’adapter l’équipement à des situations spécifiques : sols irréguliers, travail prolongé, utilisation avec outils lourds, déplacements fréquents ou exigences de sécurité renforcées. Un marchepied bien équipé limite les risques de chute et augmente l’efficacité opérationnelle sur chantier ou en atelier.
Patins antidérapants
Les patins antidérapants constituent l’un des éléments de sécurité les plus importants. Ils garantissent l’adhérence du marchepied au sol et empêchent tout glissement, même en présence de poussière, d’humidité ou de résidus de chantier.
- Modèles en caoutchouc haute densité pour sols secs
- Patins techniques résistants aux huiles et solvants pour ateliers industriels
- Patins larges pour maximiser l’emprise au sol
Leur remplacement doit être effectué dès l’apparition de signes d’usure (surface lisse, craquelures, décollement).
Garde-corps
Le garde-corps transforme un marchepied classique en un équipement offrant une sécurité supérieure, proche d’une plateforme individuelle légère.
Avantages :
- Protection contre les chutes latérales et arrière
- Maintien accru lors des manipulations d’outils ou de matériaux
- Idéal pour les travaux prolongés nécessitant les mains libres
Cet accessoire est particulièrement recommandé pour les électriciens, plaquistes, peintres et techniciens intervenant en hauteur avec des outils.
Tablette porte-outils
La tablette porte-outils permet de garder le matériel à portée de main : tournevis, pinces, visserie, pots de peinture, petit matériel. Elle réduit les allers-retours au sol et améliore le rythme de travail.
Attention : la tablette n’est jamais une zone de montée. Elle ne doit supporter que des outils, pas le poids d’un opérateur.
Roulettes
Les roulettes sont particulièrement utiles en atelier, en entrepôt ou sur les grands chantiers où le matériel doit être déplacé fréquemment. Elles permettent de déplacer le marchepied sans effort et sans le porter.
Caractéristiques recommandées :
- Roulettes à blocage automatique dès que le poids de l’utilisateur s’applique
- Modèles anti-traces pour sols sensibles
- Roues renforcées pour usage industriel intensif
Les roulettes doivent toujours être conformes au poids admissible de l’équipement.
Stabilisateur large
Le stabilisateur large augmente la surface d’appui au sol, réduisant fortement le risque de basculement. Il est particulièrement utile dans les situations suivantes :
- sol irrégulier ou légèrement meuble ;
- marchepied de grande hauteur ;
- travail impliquant des mouvements latéraux ;
- manipulation d’outils lourds ou encombrants.
Le stabilisateur constitue un excellent investissement pour les chantiers extérieurs ou les environnements difficiles (terrassements, maintenance réseau, interventions en zone non plane).

11. FAQ – Les questions les plus posées par les pros du BTP
Retrouvez les réponses aux questions les plus fréquentes que se posent les professionnels du BTP concernant l’utilisation, la conformité et la sécurité des marchepieds sur chantier, en atelier ou en entrepôt.
- Quelle est la hauteur maximale de travail autorisée pour un marchepied ?
- Il n’existe pas de limite légale stricte, mais la hauteur de plateforme d’un marchepied professionnel dépasse rarement 1 mètre, offrant une hauteur de travail maximale d’environ 3 mètres. Au-delà, l’utilisation d’une PIRL est recommandée pour garantir stabilité et sécurité.
- Peut-on utiliser un marchepied comme poste de travail ?
- Non, sauf pour des interventions de très courte durée et si l’impossibilité technique empêche l’utilisation d’un équipement plus sécurisé. Ceci est encadré par le Code du Travail R4323-63.
- Comment savoir si mon marchepied est conforme à la norme EN 131 ?
- La mention EN 131 Professionnel doit être clairement indiquée sur le produit, accompagnée de la charge admissible minimale de 150 kg et du marquage du fabricant.
- Dois-je remplacer mon marchepied s’il est tordu ?
- Oui. Toute déformation structurelle (montant tordu, marche affaissée, fissure) rend immédiatement le marchepied dangereux et non conforme. Il doit être retiré du service et mis au rebut.
- Quelle est la fréquence de vérification obligatoire ?
- Une vérification visuelle quotidienne par l’utilisateur et une vérification périodique par une personne compétente, généralement annuelle, conformément aux bonnes pratiques du BTP.
- Un marchepied en aluminium est-il assez robuste pour un chantier ?
- Oui, à condition qu’il soit certifié EN 131 Professionnel. L’aluminium offre un excellent rapport poids/résistance, idéal pour les artisans et techniciens mobiles.
- Puis-je utiliser un marchepied sur un sol en pente ?
- Non. L’utilisation sur sol en pente ou irrégulier est fortement déconseillée. Pour ces situations, une PIRL avec pieds ajustables ou un équipement prévu pour les sols bruts est recommandé.
- Le garde-corps est-il obligatoire ?
- Non, mais il est vivement recommandé pour les travaux nécessitant les deux mains libres ou impliquant des outils lourds. Il améliore considérablement la sécurité et limite les risques de chute.
- Quelle est la différence entre un marchepied et une PIRL ?
- Le marchepied est destiné aux travaux courts à faible hauteur. La PIRL est une plateforme de travail sécurisée avec garde-corps, plinthes et stabilité renforcée, idéale pour les travaux prolongés.
- Où trouver les pièces de rechange (patins, bouchons) ?
- Les pièces doivent impérativement être d’origine et correspondre au modèle exact pour conserver la conformité EN 131. Elles peuvent être commandées auprès du fabricant ou via un distributeur professionnel comme Achatmat.
12. Conclusion : Sécurité, Conformité et Performance
Le marchepied professionnel n’est pas un simple équipement d’accès : c’est un outil de sécurité essentiel sur les chantiers et dans les ateliers. Lorsqu’il est conforme à la norme EN 131 Professionnel et choisi selon la hauteur de travail, la fréquence d’utilisation et la nature des interventions, il contribue directement à :
- la réduction des risques de chute ;
- la productivité des opérateurs ;
- la conformité réglementaire de votre entreprise ;
- la fiabilité et la durabilité de votre matériel.
Le bon marchepied, c’est un compromis entre stabilité, confort, ergonomie, légèreté et résistance. En faisant le bon choix, vous sécurisez vos équipes et optimisez leur efficacité sur tous vos chantiers.
Pourquoi acheter ses marchepieds professionnels chez Achatmat ?
Chez Achatmat, nous sélectionnons exclusivement des marchepieds conformes aux normes les plus strictes et adaptés aux exigences du BTP, de l’industrie et de la maintenance.
- Devis Pro : Tarifs négociés, remises volume et devis immédiat.
- Conseils Techniques : Experts disponibles pour orienter vos choix selon vos métiers.
- SAV & Conformité : Fourniture des documents CE, pièces d’origine et suivi technique.
Avec Achatmat, vous faites le choix de la performance, de la sécurité et de la conformité totale pour vos chantiers et vos équipes.
