Simulateur de Pompe de Relevage
I. Introduction : rôle, enjeux et usages dans le BTP
À quoi sert une pompe de relevage sur un chantier ou bâtiment ?
À quoi sert une pompe de relevage sur un chantier ou bâtiment ? Une pompe de relevage est un équipement hydraulique essentiel qui permet d’évacuer des eaux situées en contrebas du réseau d’évacuation gravitaire. Dans le secteur du BTP, elle résout une problématique fondamentale : l’impossibilité d’évacuer naturellement des eaux depuis un point bas vers un point haut. Découvrez notre gamme complète de pompes de relevage sur ACHATMAT pour trouver le modèle adapté à vos besoins.
Concrètement, la pompe collecte les eaux dans une cuve, un regard ou directement dans une zone inondée, puis les refoule sous pression vers le réseau d’assainissement principal ou vers un point de rejet autorisé. Ce système mécanique compense l’absence de pente naturelle et permet d’aménager des espaces en sous-sol qui, sans cette solution technique, resteraient inutilisables.
Dans le contexte professionnel, la pompe de relevage intervient dans trois situations principales : l’évacuation des eaux usées domestiques (sanitaires en sous-sol), le drainage des eaux claires (infiltrations, pluie, condensation) et la gestion des eaux chargées de chantier (boues, particules, résidus).
Quand et pourquoi l’utiliser ?
L’utilisation d’une pompe de relevage devient nécessaire dès lors qu’un point de rejet d’eau se trouve à un niveau inférieur au réseau d’évacuation. Les situations les plus courantes concernent les sous-sols aménagés en logements, bureaux ou commerces, les parkings souterrains, les caves habitables, les buanderies enterrées, les cuisines professionnelles en sous-sol et les sanitaires de chantier temporaires.
Pour choisir le bon équipement, consultez notre sélection de pompes de relevage sur ACHATMAT, où vous trouverez des modèles adaptés à chaque usage, qu’il s’agisse d’une installation domestique, professionnelle ou intensive.
La pompe s’impose également lorsque la configuration du bâtiment ne permet pas une évacuation gravitaire directe. Par exemple, un restaurant installé en sous-sol avec cuisines et sanitaires nécessitera obligatoirement un système de relevage pour évacuer ses eaux usées vers le collecteur situé au niveau de la rue.
Sur les chantiers, la pompe de relevage intervient pour assécher des fouilles, évacuer les eaux d’exhaure, gérer les infiltrations dans les tranchées ou maintenir au sec des zones de travail temporaires. Elle devient un outil de productivité indispensable pour maintenir des conditions de travail sûres et conformes.
Différences entre usage domestique, professionnel et intensif
Usage domestique : Les pompes résidentielles sont dimensionnées pour des débits modérés (5 à 15 m³/h), des cycles d’utilisation intermittents et des eaux relativement propres. Leur construction privilégie le compromis coût/performance, avec des matériaux composite ou fonte pour les modèles standards. La durée de vie attendue se situe entre 5 et 10 ans en usage normal.
Usage professionnel : Les pompes destinées aux professionnels du BTP sont conçues pour des sollicitations plus importantes. Elles supportent des débits de 15 à 50 m³/h, des hauteurs de refoulement supérieures (jusqu’à 20 mètres) et des cycles de fonctionnement plus fréquents. Leur construction fait appel à des matériaux robustes (fonte, inox) et des moteurs dimensionnés pour résister à l’échauffement. Ces équipements intègrent souvent des protections thermiques, des systèmes anti-bourrage et des flotteurs professionnels fiables.
Usage intensif industriel : Les pompes industrielles sont conçues pour un fonctionnement continu ou semi-continu, avec des débits pouvant dépasser 100 m³/h et des HMT de 30 mètres ou plus. Elles supportent des eaux agressives (pH extrêmes, températures élevées, charge importante en solides) et sont construites intégralement en acier inoxydable ou en fonte spéciale. Leur maintenance est programmée et leur fiabilité constitue un enjeu critique pour la continuité d’exploitation des sites industriels.
Enjeux : conformité, performances, sécurité, durabilité
Conformité réglementaire : Le choix et l’installation d’une pompe de relevage engagent la responsabilité du maître d’ouvrage et de l’installateur. Les normes NF EN 12050 encadrent les stations de relevage pour bâtiments et les pompes doivent respecter la directive machines CE. Pour les eaux usées, la réglementation impose des systèmes de ventilation, des alarmes de défaut et, dans certains cas, des pompes de secours. Le non-respect de ces obligations expose à des sanctions et, en cas d’incident, à une mise en cause de la responsabilité civile et pénale.
Performances hydrauliques : Le dimensionnement correct de la pompe conditionne l’efficacité du système. Un sous-dimensionnement entraîne des débordements, des refoulements et une usure prématurée. Un surdimensionnement génère des coûts d’investissement inutiles, une consommation électrique excessive et des cycles trop courts qui fatiguent le moteur. Le professionnel doit maîtriser les calculs de débit, de HMT et de diamètre pour garantir un fonctionnement optimal.
Sécurité électrique et sanitaire : Une pompe de relevage manipule des eaux potentiellement contaminées dans un environnement humide. La protection électrique (différentiel 30 mA, mise à la terre, IP adapté) est donc critique. Les risques de contamination bactériologique imposent une conception étanche, une ventilation efficace et un entretien régulier. Les stations situées en locaux confinés doivent être ventilées pour éviter l’accumulation de gaz toxiques (H2S, méthane).
Durabilité et coût global : Le coût d’une pompe de relevage ne se limite pas à son prix d’achat. Il faut intégrer la consommation électrique sur sa durée de vie, les coûts de maintenance préventive, les interventions curatives et, le cas échéant, les coûts d’immobilisation en cas de panne. Une pompe professionnelle de qualité, bien dimensionnée et correctement entretenue, présentera un coût global d’exploitation inférieur à une pompe bas de gamme remplacée tous les trois ans.
II. Les différents types de pompes de relevage
1. Pompes eaux claires
Les pompes pour eaux claires sont conçues pour évacuer des eaux ne contenant aucune particule solide ou seulement des particules de très faible diamètre (généralement inférieur à 5 mm). Elles équipent les caves sujettes aux infiltrations, les puisards de récupération d’eau de pluie, les systèmes de climatisation ou les fontaines décoratives.
Leur conception privilégie le débit et la hauteur de refoulement. La roue (turbine) présente des passages étroits optimisés pour les liquides propres. Le moteur peut être immergé ou externe selon les modèles. Les pompes vide-cave à usage occasionnel appartiennent à cette catégorie.
Ces pompes ne doivent jamais être utilisées pour des eaux contenant des fibres, des matières fécales ou des particules abrasives sous peine de colmatage immédiat de la turbine. Leur entretien est minimal si l’eau reste effectivement claire, mais elles nécessitent une crépine d’aspiration propre pour éviter tout risque de blocage.
Applications types : drainage de cave, évacuation condensats climatisation, vidange piscine ou bassin, exhaure chantier avec eau propre.
2. Pompes eaux chargées
Les pompes eaux chargées acceptent des particules solides en suspension jusqu’à un diamètre de 20 à 35 mm selon les modèles. Elles sont dimensionnées pour traiter des eaux de lavage, des eaux de chantier, des eaux pluviales chargées de sable ou des eaux industrielles contenant des résidus non fibreux.
Leur turbine est conçue avec des passages élargis, souvent de type monocanal ou bicanal, permettant le transit de solides sans colmatage. Les matériaux sont renforcés pour résister à l’abrasion causée par les particules. Le moteur est systématiquement immergé et refroidi par le liquide pompé.
Ces pompes constituent le meilleur compromis pour de nombreuses applications professionnelles où l’eau n’est pas parfaitement propre mais ne contient pas de matières fécales. Elles équipent couramment les parkings souterrains, les buanderies collectives, les ateliers mécaniques et les chantiers de terrassement.
Applications types : évacuation parkings, eaux de lavage industriel, chantiers BTP, puisards de récupération eaux pluviales, garages et ateliers.
3. Pompes eaux usées WC
Les pompes spécifiques eaux vannes sont conçues pour évacuer les effluents provenant des toilettes, contenant donc des matières fécales et du papier hygiénique. Leur conception doit répondre à des contraintes sanitaires et mécaniques très strictes.
La turbine est de type vortex (passage libre intégral) ou équipée d’un système broyeur selon les modèles. Le passage libre minimum est de 50 mm pour garantir le transit des matières sans blocage. Les matériaux (fonte ou inox) résistent à la corrosion induite par les eaux usées acides et aux agressions mécaniques.
Ces pompes sont obligatoirement conformes à la norme NF EN 12050-1 pour les installations domestiques et NF EN 12050-2 pour les eaux fécales. Elles doivent être installées dans une cuve ventilée avec système d’alarme et, selon les cas, pompe de secours.
Le dimensionnement doit tenir compte des pointes de débit (chasses d’eau simultanées) et de la nécessité d’évacuer rapidement les effluents pour limiter les fermentations et les odeurs. La maintenance préventive est critique pour éviter les pannes en service, sources de situations sanitaires inacceptables.
Applications types : sanitaires en sous-sol (habitations, commerces, ERP), toilettes de chantier, sanitaires éloignés du réseau.
4. Stations de relevage complètes
Une station de relevage est un ensemble préfabriqué comprenant une cuve en polyéthylène ou béton, une ou deux pompes immergées, un système de contrôle automatique (flotteurs ou sondes), des alarmes, des clapets anti-retour et tous les accessoires hydrauliques nécessaires.
Les stations domestiques (jusqu’à 10 EH – Équivalents Habitants) sont normalisées NF EN 12050 et disponibles en kits compacts facilement installables. Les stations collectives et industrielles sont dimensionnées sur mesure et peuvent intégrer des systèmes de télésurveillance, des pompes de secours automatiques et des systèmes de traitement des odeurs.
L’avantage principal de la station complète réside dans sa conception intégrée : tous les composants sont compatibles, testés en usine et livrés prêts à installer. Cela réduit les risques d’erreur de montage et simplifie la maintenance. L’inconvénient est un coût initial plus élevé qu’une pompe seule.
Les stations double pompe assurent une redondance indispensable pour les applications critiques (hôpitaux, data centers, industries à process continu). Le fonctionnement en alternance équilibre l’usure et garantit la continuité de service même en cas de défaillance d’une pompe.
Applications types : immeubles collectifs, restaurants, hôtels, établissements recevant du public, industries, systèmes nécessitant une sécurité de fonctionnement élevée.
5. Pompes vide-cave
Les pompes vide-cave sont des équipements d’intervention ponctuelle destinés à assécher rapidement une cave, un local ou une fouille inondés. Elles se caractérisent par leur compacité, leur légèreté et leur facilité de mise en œuvre.
Leur débit peut atteindre 10 à 20 m³/h avec une HMT de 5 à 10 mètres, suffisante pour la plupart des applications d’assèchement domestique. Le moteur est protégé par un flotteur intégré qui arrête automatiquement la pompe lorsque le niveau d’eau devient trop bas.
Ces pompes acceptent généralement des particules jusqu’à 5 mm (modèles eaux claires) ou 20 mm (modèles eaux chargées). Certains modèles professionnels peuvent fonctionner jusqu’à 1 mm du sol grâce à un pied d’aspiration optimisé.
Bien qu’elles ne soient pas conçues pour un fonctionnement permanent, les pompes vide-cave professionnelles peuvent assurer un service temporaire sur chantier en attendant l’installation d’un système définitif. Leur robustesse et leur prix abordable en font un équipement de base pour tout artisan du bâtiment.
Applications types : assèchement cave inondée, vidange fosse ou regard, exhaure tranchée chantier, vidange piscine ou bassin, intervention d’urgence.
6. Pompes automatiques / détecteur intégré
Les pompes automatiques intègrent un système de détection de niveau (flotteur vertical, horizontal ou sonde électronique) qui déclenche et arrête automatiquement le moteur en fonction du niveau d’eau. Cette fonctionnalité est indispensable pour toute installation permanente afin d’éviter le fonctionnement à sec (destructeur pour le moteur) et le débordement.
Le flotteur vertical est le système le plus répandu. Il se compose d’une boule creuse reliée à un interrupteur qui se ferme lorsque le flotteur remonte avec le niveau d’eau. Simple et fiable, il nécessite toutefois un espace de débattement suffisant dans la cuve.
Le flotteur horizontal est plus compact et convient aux cuves étroites. Il bascule autour d’un axe selon le niveau d’eau. Certains modèles professionnels intègrent un double flotteur pour gérer deux seuils : un seuil de démarrage et un seuil d’arrêt, évitant les cycles trop courts.
Les sondes électroniques à électrodes ou à ultrasons offrent une grande précision et une fiabilité supérieure. Elles sont privilégiées dans les installations critiques et permettent une gestion à plusieurs niveaux (pré-alarme, alarme haute, démarrage pompe secours). Leur coût est plus élevé mais justifié par leur durabilité et leur facilité de réglage.
Conseil pro : Toujours installer un système de détection redondant (double flotteur ou flotteur + sonde) sur les installations critiques pour garantir la sécurité de fonctionnement.
7. Pompes professionnelles (fonte/inox, gros débits, HMT élevée)
Les pompes professionnelles se distinguent par leur construction renforcée, leurs performances hydrauliques supérieures et leur fiabilité dans des conditions d’exploitation intensives. Elles sont destinées aux applications industrielles, aux immeubles de grande hauteur, aux stations d’épuration ou aux chantiers de génie civil.
Construction fonte : La fonte grise FGL (Fonte à Graphite Lamellaire) offre une excellente résistance à l’abrasion, une bonne tenue mécanique et un coût maîtrisé. Elle convient parfaitement aux eaux usées standards et aux eaux chargées non agressives chimiquement. Les pompes fonte professionnelles supportent des températures jusqu’à 40°C et des pressions de refoulement élevées.
Construction inox : L’acier inoxydable 304 ou 316 est indispensable pour les eaux agressives (acides, basiques, chlorées), les eaux chaudes (jusqu’à 70°C), les environnements corrosifs (zones côtières, industries chimiques) ou les applications agroalimentaires exigeant une hygiène irréprochable. Le coût d’une pompe inox est environ 40 à 60% supérieur à son équivalent fonte, mais sa durée de vie est multipliée par deux à trois dans les environnements difficiles.
Performances hydrauliques : Les pompes professionnelles délivrent des débits de 20 à plus de 100 m³/h avec des HMT atteignant 30 à 40 mètres. Elles sont équipées de moteurs triphasés de 2 à 15 kW, dimensionnés pour un fonctionnement continu avec des facteurs de service élevés. Leur rendement optimisé (jusqu’à 70-75%) réduit significativement les coûts d’exploitation électrique.
Applications types : immeubles de grande hauteur, stations d’épuration, industries agroalimentaires, chimiques ou pharmaceutiques, tunnels et ouvrages d’art, systèmes nécessitant haute fiabilité.
8. Double pompage et pompage de secours
Le double pompage consiste à installer deux pompes dans la même cuve, fonctionnant en alternance ou en parallèle selon les besoins. Ce système est obligatoire pour certaines installations classées ICPE et fortement recommandé pour toute application où une interruption de service est inacceptable.
Fonctionnement en alternance : Les deux pompes démarrent alternativement à chaque cycle, équilibrant ainsi leur usure. Si la première pompe n’arrive pas à abaisser suffisamment le niveau (débit d’arrivée supérieur au débit de pompage), la seconde démarre automatiquement en complément. En cas de défaillance de l’une des pompes, l’autre assure seule le service jusqu’à intervention de maintenance.
Fonctionnement en parallèle : Pour les applications à débit très variable (station d’épuration, industrie), les deux pompes peuvent fonctionner simultanément lors des pointes de débit. Le système de régulation ajuste automatiquement le nombre de pompes en service pour maintenir le niveau souhaité tout en optimisant la consommation électrique.
Pompe de secours : Dans les installations critiques (hôpitaux, data centers, locaux techniques sensibles), une troisième pompe, complètement indépendante et généralement alimentée par un circuit électrique secouru, garantit le service même en cas de panne des pompes principales et de coupure secteur.
Le dimensionnement d’un système double pompe suit la règle suivante : chaque pompe doit être capable d’assurer seule 100% du débit nominal. En fonctionnement simultané, le débit total n’est pas simplement le double du débit unitaire (sauf installation parfaitement identique en parallèle sur réseau sans perte de charge), mais généralement de l’ordre de 160 à 180% du débit d’une pompe.
III. Comment choisir une pompe de relevage (guide expert BTP)
1. Analyse du type d’eau
La première étape du dimensionnement consiste à caractériser précisément le fluide à pomper. Cette analyse conditionne le choix du type de pompe, des matériaux et de la turbine.
Eaux claires : pH neutre (6,5-8,5), absence de solides, température inférieure à 35°C. Pompe eaux claires avec turbine standard et passage minimum 5 mm.
Eaux chargées : Contiennent des particules solides (sable, graviers, débris) de 5 à 35 mm. pH variable. Pompe eaux chargées avec turbine monocanal ou bicanal, matériaux résistant à l’abrasion.
Eaux vannes : Effluents sanitaires contenant matières fécales, papier, produits d’hygiène. pH 6-8. Pompe spécifique eaux usées avec passage libre minimum 50 mm, turbine vortex ou broyeur, matériaux résistant à la corrosion.
Eaux agressives : pH < 5 ou > 9, présence de produits chimiques, hydrocarbures, solvants. Température pouvant dépasser 40°C. Pompe en inox 316L avec garnitures mécaniques spécifiques.
Eaux alimentaires : Exigence hygiénique maximale, absence de contamination, matériaux agrées contact alimentaire. Pompe inox poli, garnitures conformes règlement CE 1935/2004.
Conseil terrain : En cas de doute sur la qualité de l’eau, toujours dimensionner au niveau supérieur. Une pompe eaux chargées fonctionnera parfaitement avec des eaux claires, l’inverse causera une panne rapide.
2. Calcul du débit nécessaire
Le débit de la pompe doit être supérieur au débit d’arrivée maximal prévisible, avec une marge de sécurité de 20 à 30%. Un sous-dimensionnement entraînera des débordements, un surdimensionnement causera des cycles trop courts et une usure prématurée.
Méthode de calcul pour eaux usées domestiques :
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1 personne = 150 à 200 litres/jour
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Débit de pointe = 2 à 3 L/s par logement (utilisation simultanée équipements)
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Pour un immeuble : Q (m³/h) = 0,5 x √(nombre d’EH)
Exemple : Immeuble de 20 logements (50 EH) Q = 0,5 x √50 = 0,5 x 7,07 = 3,5 m³/h minimum Avec marge 30% : 3,5 x 1,3 = 4,6 m³/h → choisir pompe 5 m³/h
Méthode pour eaux pluviales : Q (L/s) = (Intensité pluie en mm/h x Surface en m²) / 3600 Intensité décennale en France : 60 à 100 mm/h selon région
Exemple : Parking 200 m² en région parisienne (80 mm/h) Q = (80 x 200) / 3600 = 4,4 L/s = 16 m³/h Avec marge 30% : 16 x 1,3 = 21 m³/h → choisir pompe 25 m³/h
Méthode pour chantier/assèchement : Estimer le volume à évacuer et le temps disponible Q (m³/h) = Volume (m³) / Temps (h)
Exemple : Fouille 50 m³ à assécher en 4h Q = 50 / 4 = 12,5 m³/h minimum Avec marge : 12,5 x 1,3 = 16 m³/h → choisir pompe 20 m³/h
3. Calcul de la hauteur manométrique totale (HMT)
Étapes essentielles pour calculer la hauteur à franchir et les pertes de charge
Identification de la hauteur à franchir
Le choix d’une pompe efficace commence toujours par l’évaluation précise de la hauteur à franchir entre le point de prélèvement d’eau et le point de rejet final. Cette hauteur géométrique correspond à la différence verticale entre le niveau le plus bas où la pompe aspire et l’altitude du tuyau de rejet ou du collecteur. Elle doit être mesurée avec soin, en tenant compte du niveau de démarrage de la pompe (et non du fond de la cuve).
Intégration des pertes de charge sur le réseau
À la hauteur géométrique s’ajoutent les pertes de charge causées par le frottement de l’eau sur les parois du tuyau, les coudes, les vannes, clapets et autres singularités. Ces pertes dépendent du diamètre et de la longueur du tuyau, ainsi que du débit attendu et du niveau de rugosité interne des conduites.
Pour une estimation fiable :
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Estimez les pertes linéaires : plus le tuyau est long et son diamètre réduit, plus les pertes augmentent.
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Ajoutez 1 à 3 mètres de perte supplémentaire par coude à 90° et environ 2 mètres par clapet anti-retour.
Des outils en ligne ou tableaux techniques facilitent la conversion pour chaque configuration. Un simple tuyau PVC de 50 mm perdra en moyenne 6 mCE/100 m à 5 m³/h. Sur 15 m et quelques coudes, l’addition grimpe vite !
Prise en compte des marges et conditions réelles
La réalité du terrain impose toujours d’ajouter une marge de sécurité de 10 à 20 % sur la HMT calculée. Cette précaution protège votre installation en cas de dépôts, d’éventuelles extensions ou de vieillissement des appareils. N’oubliez pas que chaque élément accessoire (réduction de diamètre, vanne supplémentaire, rallonge) ajoute aussi sa part de difficulté à l’écoulement.
Lecture de la courbe de pompe et choix final
Dès que le débit et la HMT sont déterminés, consultez les courbes de performance du fabricant. L’idéal est de sélectionner une pompe dont le point de fonctionnement se trouve entre 50 et 80 % de son débit maximal indiqué – zone où elle offre à la fois efficacité énergétique et longévité du moteur. Le recours à un modèle trop puissant multiplie les démarrages courts et use prématurément l’équipement.
Erreurs courantes à éviter
Trop souvent, des installations sous-dimensionnent le réseau de refoulement (tuyau trop étroit, courbes resserrées), entraînant colmatages, bruits, ou baisse de rendement dramatique. À l’inverse, surdimensionner la pompe majore la consommation électrique inutilement et génère des vibrations et des cycles destructeurs. Le dimensionnement professionnel consiste toujours à bâtir un équilibre entre performance hydraulique, robustesse et coût global sur toute la durée de vie du système.
Résumé des points à anticiper pour un BTP fiable
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Mesurez la hauteur réelle entre aspiration et rejet.
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Comptez précisément tous les coudes, clapets et accessoires pour intégrer toutes les pertes.
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Calculez les pertes linéaires sur la base du débit et du diamètre du tuyau (une valorisation par les abaques ou outils spécifiques est recommandée).
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Ajoutez une marge pour l’encrassement et les imprévus : cela évite tout désagrément d’exploitation.
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Vérifiez la courbe de performance pour éviter toute zone de sous ou sur-régime.
Un dimensionnement rigoureux est la première garantie d’une installation de relevage fiable, économique et durable dans le secteur du BTP.
La HMT représente la hauteur totale que doit vaincre la pompe, exprimée en mètres de colonne d’eau (mCE). Elle se compose de la hauteur géométrique et des pertes de charge.
Formule : HMT = Hg + ΣPdc
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Hg = Hauteur géométrique (dénivelé vertical entre niveau bas eau et point rejet)
-
ΣPdc = Somme des pertes de charge (linéaires + singulières)
Hauteur géométrique : Mesurée verticalement du niveau bas de la cuve au point de rejet. Attention : compter depuis le niveau où la pompe s’arrête, pas depuis le fond de la cuve.
Pertes de charge linéaires : Dues au frottement de l’eau dans les tuyaux
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Paramètre |
Description |
Points de vigilance / Conseils Pros |
Exemples / Valeurs usuelles |
|---|---|---|---|
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Type d’eau 💧 |
Nature du fluide à évacuer (claire, chargée, vannes, agressive…) |
Impacts sur choix de pompe, matériaux et crépine. |
– Eaux claires : < 5 mm solides |
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Débit nécessaire 💦 |
Volume à évacuer par heure (m³/h) |
Ajouter 20-30% de marge sécurité. |
– Habitat : 3 à 10 m³/h |
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Hauteur Manométrique Totale (HMT) 📏 |
Total de hauteur à vaincre (m) = hauteur géométrique + pertes de charge |
Bien prendre en compte longueur et coudes ! |
– Hauteur géométrique : 4-8 m usuels |
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Diamètre tuyau refoulement 🚰 |
Doit être adapté au débit et type d’eau, influe sur pertes de charge |
Sous-dimension = colmatage/augmentation HMT. |
– 5 m³/h : Ø40 mm |
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Longueur & pente tuyaux 🛠️ |
Longueur à compenser + pente du réseau de refoulement |
Pente mini 2% pour eaux chargées, 1% eaux claires. |
– Jusqu’à 100 m possible |
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Matériau pompe 🦾🔩⚡ |
Définit résistance à l’usure, corrosion, agressions chimiques |
Adapter au type d’eau ! |
– Fonte : 15-20 ans usage courant |
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Moteur ⚡ |
Type d’alimentation et puissance dispo |
Mono : limité puissance (~2 kW), usage domestique |
– < 5 m³/h : Mono |
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Cycle d’utilisation ⏱️ |
Occasionnel, intermittent, intensif, continu |
Ne jamais dépasser 60 démarrages/heure ! |
– Occasionnel : < 10 démarrages/h |
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Normes & certifications 🏅 |
Garantit conformité réglementaire et sécurité |
Impératif pour responsabilité installateur. |
– Tableaux de conformité, notices, marquage machine, disponibilité pièces |
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Protection électrique ⚡🔌 |
Données à respecter pour sécurité du personnel et du matériel |
Différentiel 30mA, câble H07RN-F, mise à la terre obligatoire. |
– IP68 pour pompe |
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Cas particuliers 🛡️ |
Eaux sableuses, acides, graisseuses, chaudes… |
Matériaux & garnitures spécifiques, |
– Eaux acides/basiques : Inox 316L, joints Viton |
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Tuyau Ø32 mm : environ 40 mCE / 100 m à 5 m³/h
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Tuyau Ø40 mm : environ 15 mCE / 100 m à 5 m³/h
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Tuyau Ø50 mm : environ 6 mCE / 100 m à 5 m³/h
Pertes de charge singulières : Dues aux coudes, clapets, vannes
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Coude 90° : 1 à 2 mCE
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Clapet anti-retour : 1 à 3 mCE selon modèle
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Vanne à boisseau : 0,5 mCE
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Réduction de diamètre : 1 mCE par réduction
Exemple de calcul :
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Hauteur géométrique : 6 m
-
Longueur horizontale : 15 m en Ø50
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3 coudes 90°
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1 clapet anti-retour
Calcul :
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Hg = 6 m
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Pdc linéaires = 15 m x (6 mCE / 100 m) = 0,9 m
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Pdc coudes = 3 x 1,5 m = 4,5 m
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Pdc clapet = 2 m
-
ΣPdc = 0,9 + 4,5 + 2 = 7,4 m
HMT = 6 + 7,4 = 13,4 m Avec marge 15% : 13,4 x 1,15 = 15,4 m → choisir pompe HMT 16 m
Conseil pro : Les courbes de performance des pompes indiquent toujours le débit en fonction de la HMT. Vérifier que le point de fonctionnement (débit souhaité / HMT calculée) se situe dans la zone optimale de la courbe, idéalement entre 50% et 80% du débit maximum.
4. Détermination du diamètre de refoulement
Le diamètre du tuyau de refoulement influence directement les pertes de charge et donc la HMT nécessaire. Un diamètre sous-dimensionné génère des pertes de charge excessives, un diamètre surdimensionné augmente inutilement les coûts.
Règle générale : Vitesse d’écoulement recommandée entre 0,8 et 2 m/s
Calcul du diamètre : Ø (mm) = √[(Q / 785) / V]
-
Q = débit en L/min
-
V = vitesse en m/s
-
785 = constante de calcul
Tableau de référence :
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Débit (m³/h) |
Vitesse 1 m/s |
Vitesse 1,5 m/s |
Vitesse 2 m/s |
|---|---|---|---|
|
5 |
Ø40 |
Ø32 |
Ø32 |
|
10 |
Ø50 |
Ø40 |
Ø40 |
|
20 |
Ø65 |
Ø50 |
Ø50 |
|
30 |
Ø80 |
Ø65 |
Ø50 |
|
50 |
Ø100 |
Ø80 |
Ø65 |
Diamètres normalisés disponibles : 25, 32, 40, 50, 65, 80, 100 mm
Particularités eaux chargées : Ajouter 10 mm au diamètre calculé pour limiter les risques de colmatage
Exemple : Pompe 20 m³/h eaux usées Vitesse cible : 1,5 m/s D’après tableau : Ø50 mm convient Pour eaux chargées : prévoir Ø65 mm
Attention : Le diamètre de refoulement de la pompe (bride de sortie) ne détermine pas forcément le diamètre du réseau. On peut réduire progressivement le diamètre après 2 à 3 mètres de tuyau droit pour limiter la turbulence et les pertes de charge.
5. Gestion de la longueur et pente des tuyaux
Longueur maximale : Théoriquement illimitée si la pompe est correctement dimensionnée pour compenser les pertes de charge. En pratique, au-delà de 100 mètres horizontaux, vérifier attentivement les pertes de charge et envisager une pompe plus puissante ou un diamètre supérieur.
Pente minimale : 2% (2 cm par mètre) pour les tuyaux de refoulement d’eaux chargées afin de faciliter l’écoulement gravitaire lorsque la pompe ne fonctionne pas et éviter les dépôts. Pour les eaux claires, une pente de 1% suffit.
Éviter les points hauts : Toute portion de tuyau montante puis descendante crée un point haut où l’air s’accumule, formant une poche qui réduit le débit et peut causer des coups de bélier. Tracer un profil en pente continue montante depuis la pompe jusqu’au rejet.
Coudes et raccords : Limiter le nombre de coudes 90° qui génèrent d’importantes pertes de charge. Privilégier les coudes 45° ou les courbes à grand rayon. Si un changement de direction à 90° est inévitable, utiliser deux coudes à 45° espacés.
Support et fixation : Fixer solidement le tuyau tous les 1 à 1,5 mètres en position verticale, tous les 2 mètres en position horizontale. Un tuyau non fixé vibre au démarrage de la pompe, ce qui provoque des contraintes mécaniques, du bruit et une usure prématurée des raccords.
Dilatation thermique : Pour les tuyaux en PVC rigide de grande longueur (> 10 m), prévoir des compensateurs de dilatation si l’installation est soumise à des variations importantes de température.
6. Choix des matériaux (fonte, inox, composite)
Fonte FGL (Fonte à Graphite Lamellaire) :
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Comparatif des matériaux de construction pour pompes de relevage |
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Matériau |
Avantages |
Inconvénients |
Applications principales |
Durabilité |
Coût |
|---|---|---|---|---|---|
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Fonte FGL 🦾 |
Robustesse mécanique excellente |
Sensible à la corrosion en milieu acide/agressif |
Eaux usées domestiques standards |
15-20 ans |
€ |
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Inox 304 🔩 |
Excellente résistance à la corrosion |
Prix élevé (+50% vs fonte) |
Eaux agressives (pH extrême) |
25-30 ans |
€€ |
|
Inox 316L 🦾🌊 |
Résistance maximale à la corrosion (eau mer, acides) |
Coût très élevé (+100% vs fonte) |
Stations littorales |
30-40 ans |
€€€ |
|
Composite |
Ultra léger |
Résistance mécanique limitée (chocs) |
Pompes vide-cave portables |
8-15 ans |
€ |
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Stratégie de choix selon l’application
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|||||
-
Avantages : Robustesse mécanique excellente, résistance à l’abrasion, coût modéré, longue durée de vie (15-20 ans), amortissement des vibrations.
-
Inconvénients : Sensibilité à la corrosion en milieu acide ou agressif, poids élevé (complique manipulation), risque de casse en cas de choc violent.
-
Applications : Eaux usées domestiques standards, eaux chargées non agressives, installations fixes intérieures protégées.
Inox 304 :
-
Avantages : Résistance excellente à la corrosion, légèreté relative, hygiène parfaite (surfaces lisses, nettoyage aisé), longévité 25-30 ans.
-
Inconvénients : Coût élevé (+50% vs fonte), sensibilité aux eaux chlorées à haute concentration, abrasion plus rapide que la fonte avec eaux sableuses.
-
Applications : Eaux agressives(pH extrême), installations extérieures zones côtières, industries alimentaires, pharmaceutiques, chimiques.
Inox 316L :
-
Avantages : Résistance maximale à la corrosion (eau de mer, eaux chlorées, acides), durabilité extrême (30-40 ans).
-
Inconvénients : Coût très élevé (+100% vs fonte), réservé aux applications vraiment critiques.
-
Applications : Stations littorales, industries chimiques, piscines fortement chlorées, eaux géothermales.
Composite (technopolymère renforcé) :
-
Avantages : Légèreté maximale, résistance chimique totale (pH 2-14), coût modéré, insensibilité à la corrosion.
-
Inconvénients : Résistance mécanique inférieure (chocs), sensibilité aux températures élevées (> 50°C), usure par abrasion plus rapide.
-
Applications : Pompes portables, vide-cave, eaux très agressives chimiquement, installations temporaires.
Stratégie de choix :
-
Eaux usées domestiques standards → fonte
-
Eaux agressives, zones côtières, hygiène stricte → inox 304
-
Mer, industries chimiques, environnements extrêmes → inox 316L
-
Portabilité, chimie agressive, budget limité → composite
7. Choix du moteur (mono, tri, intensif)
Moteur monophasé 230V :
-
Puissance : Limité à 2,2 kW (3 CV) en pratique
-
Avantages : Disponible partout, branchement simple, démarrage direct, adapté aux petites installations
-
Inconvénients : Rendement inférieur au triphasé (5-10%), démarrage progressif moins bon (pointe de courant), coût exploitation supérieur
-
Applications : Habitations individuelles, petits commerces, installations < 10 m³/h
Moteur triphasé 400V :
-
Puissance : De 1 à 15 kW et plus
-
Avantages : Rendement optimal (85-90%), démarrage franc et régulier, couple de démarrage élevé, échauffement réduit, durée de vie supérieure, coût exploitation réduit
-
Inconvénients : Nécessite alimentation triphasée (industriel, immeubles), coût équipement supérieur, protection électrique plus complexe
-
Applications : Immeubles, industries, installations > 10 m³/h, fonctionnement intensif
Moteur submersible vs moteur externe :
-
Submersible : Moteur immergé dans l’eau, refroidi par le liquide pompé, compacité maximale, silence de fonctionnement, étanchéité critique (joints, câble)
-
Externe : Moteur hors eau, entretien facilité, diagnostic simplifié, bruyant, encombrement supérieur
Classes d’isolation :
-
Classe F : Température max enroulement 155°C, usage standard
-
Classe H : Température max 180°C, usage intensif, longévité accrue
Protections indispensables :
-
Protection thermique intégrée (klixon) : coupe le moteur en cas de surchauffe
-
Protection manque d’eau : évite la marche à sec destructrice
-
Protection surcharge : disjoncteur magnéto-thermique ou relais thermique
Facteur de service (SF) : Indique la capacité de surcharge temporaire
-
SF 1,00 : Pas de surcharge admissible (usage domestique léger)
-
SF 1,15 : +15% surcharge temporaire (usage professionnel)
-
SF 1,25 : +25% surcharge (usage intensif)
Stratégie de choix :
-
Maison individuelle, débit < 5 m³/h → mono 230V
-
Immeuble, commerce, débit 5-20 m³/h → tri 400V
-
Industrie, fonctionnement continu, débit > 20 m³/h → tri 400V classe H, SF 1,15 minimum
8. Analyse du cycle d’utilisation (occasionnel / continu)
Le cycle d’utilisation détermine la conception thermique et mécanique du moteur. Un moteur sous-dimensionné pour son cycle réel surchauffera et grillera prématurément.
Usage occasionnel (< 10 démarrages/heure) :
-
Pompe vide-cave, assèchement ponctuel, habitat individuel faible occupation
-
Moteur standard, classe d’isolation F acceptable
-
Durée de vie attendue : 5-10 ans
Usage intermittent (10-30 démarrages/heure) :
-
Habitat collectif, petit commerce, installation classique
-
Moteur renforcé, classe F ou H, protection thermique obligatoire
-
Gestion du volume de cuve pour limiter les cycles trop courts
-
Durée de vie attendue : 10-15 ans
Usage intensif (30-60 démarrages/heure) :
-
Restaurant, hôtel, station-service, industrie
-
Moteur intensif classe H, facteur service ≥ 1,15, refroidissement optimisé
-
Envisager double pompage alternance pour réduire sollicitation unitaire
-
Maintenance préventive programmée
-
Durée de vie attendue : 15-20 ans avec entretien
Usage continu :
-
Station d’épuration, industrie process continu, exhaure permanente
-
Moteur spécial usage continu, classe H, ventilation forcée
-
Double pompage obligatoire avec alternance journalière
-
Maintenance préventive mensuelle
-
Durée de vie attendue : 20-25 ans avec entretien rigoureux
Calcul du nombre de démarrages : Démarrages/h = (60 x Débit arrivée en m³/h) / Volume utile cuve en m³
Exemple : Cuve 0,3 m³ utile, débit arrivée moyen 1 m³/h Démarrages = (60 x 1) / 0,3 = 200 démarrages/h → INADMISSIBLE
Solution : augmenter volume cuve à 2 m³ Démarrages = (60 x 1) / 2 = 30 démarrages/h → acceptable avec moteur renforcé
Règle : Ne jamais dépasser 60 démarrages/heure, idéalement rester sous 30.
9. Normes et certifications pro à vérifier
Norme NF EN 12050-1 : Stations de relevage pour eaux usées domestiques (eaux vannes et eaux ménagères) pour bâtiments. Définit les exigences de conception, matériaux, ventilation, alarmes. Obligatoire pour installations domestiques collectives.
Norme NF EN 12050-2 : Stations de relevage pour eaux fécales. Spécifique aux installations recevant directement des effluents de WC. Exigences renforcées sur passage libre, ventilation, alarmes et pompe de secours selon dimensionnement.
Norme NF EN 12050-4 : Stations de relevage pour eaux usées contenant des matières fécales dans des locaux où des personnes ne séjournent pas. Concerne installations industrielles, techniques, non habitées.
Marquage CE : Obligatoire selon directive machines 2006/42/CE. Atteste que le fabricant déclare la conformité aux exigences essentielles de sécurité. Vérifier présence plaque signalétique CE avec année de fabrication.
Certification NF : Marque volontaire garantissant qualité et conformité vérifiées par organisme indépendant (AFNOR Certification). Gage de fiabilité pour installations critiques.
Norme NF C 15-100 : Installations électriques basse tension. Impose protection différentielle 30 mA, mise à la terre, indice de protection IP adapté (IP68 pour pompes immergées). Non-respect = mise en danger personnes + non-conformité assurance.
Directive européenne 2004/108/CE : Compatibilité électromagnétique (CEM). Garantit que la pompe ne perturbe pas les autres appareils électriques et n’est pas sensible aux perturbations.
Règlement (CE) n° 1935/2004 : Pour pompes contact alimentaire (industries agroalimentaires). Impose matériaux agréés sans migration de substances dangereuses.
ATEX 94/9/CE : Obligatoire pour pompes utilisées en atmosphère explosive (stations d’épuration avec risque méthane, industries chimiques). Concerne peu le BTP standard mais critique dans certaines applications.
Checklist avant achat : ☐ Pompe marquée CE avec plaque signalétique lisible ☐ Notice en français avec schémas d’installation ☐ Déclaration de conformité aux normes applicables ☐ Certification NF si exigée par maître d’ouvrage ☐ Garantie minimale 2 ans pièces et main d’œuvre ☐ Disponibilité pièces détachées garantie 10 ans
10. Sécurité électrique et protections à prévoir
Protection différentielle 30 mA : OBLIGATOIRE. Détecte les fuites de courant vers la terre (défaut d’isolement, personne touchant masse sous tension) et coupe instantanément l’alimentation. Protection vitale contre électrocution. À installer sur circuit dédié alimentant la pompe, distinct des autres circuits.
Mise à la terre : Relier toutes les masses métalliques (corps de pompe, cuve métallique, armoire électrique) au réseau de terre du bâtiment. Résistance terre < 100 Ω, idéalement < 30 Ω. Vérification annuelle obligatoire en ERP.
Indice de protection (IP) :
-
Pompe immergée : IP68 minimum (immersion permanente profondeur > 1 m)
-
Coffret électrique local humide : IP55 (projections d’eau)
-
Coffret électrique local sec : IP44 (éclaboussures)
-
Armoire extérieure : IP65 (jets d’eau)
Disjoncteur magnéto-thermique : Protège contre surcharges (échauffement câbles) et courts-circuits. Calibré légèrement au-dessus du courant nominal moteur (In moteur x 1,2). Pour pompe 2 kW / 230V : In = 9 A → disjoncteur 10 A courbe D.
Protection thermique moteur : Klixon ou PTC (Coefficient de Température Positif) intégré dans bobinage. Coupe le moteur si température > seuil (140-160°C). Réarmement automatique après refroidissement ou manuel selon modèle. INDISPENSABLE pour éviter destruction moteur en cas de marche à sec ou blocage.
Relais de niveau : Contrôle niveau eau via flotteurs/sondes et commande démarrage/arrêt pompe. Doit intégrer fonction anti-marche à sec. Modèles professionnels incluent temporisations anti-cycles courts.
Alarme de défaut : Obligatoire en station collective. Signale niveau trop haut (pompe HS ou débit dépassé), défaut électrique ou marche à sec. Alarme visuelle (voyant rouge) + sonore (90 dB minimum). Connexion possible sur gestion technique du bâtiment ou télésurveillance.
Alimentation électrique :
-
Section câble : calculée selon puissance et longueur pour limiter chute tension < 3%
-
Pompe 2 kW / 230V / 20 m → câble 3G2,5 mm²
-
Pompe 4 kW / 400V / 30 m → câble 5G2,5 mm²
-
Câble submersible H07RN-F (caoutchouc néoprène) avec presse-étoupe étanche IP68
Armoire de commande : Pour installations tri ou double pompage, regrouper protections, commandes, alarmes dans coffret normalisé. Prévoir :
-
Disjoncteur général
-
Contacteurs pompes
-
Relais thermiques
-
Transformateur 24V pour commandes
-
Voyants marche/défaut
-
Sélecteur manuel/automatique
-
Bornier de raccordement
Schéma électrique : À établir par électricien qualifié, conforme NF C 15-100. Doit figurer dans le DOE (Dossier des Ouvrages Exécutés) remis au maître d’ouvrage.
11. Cas particuliers (eaux agressives, sableuses, chaudes, boueuses)
Eaux acides (pH < 5) :
-
Origine : industries chimiques, effluents vinicoles, certaines eaux géothermales
-
Contraintes : corrosion accélérée fonte et aciers standards
-
Solutions : Pompe inox 316L, garnitures mécaniques SiC/SiC, joints Viton, éviter tout élément fonte ou acier non protégé
-
Précaution : neutralisation pH en amont si possible (ajout chaux), contrôle pH régulier
Eaux basiques (pH > 9) :
-
Origine : stations de lavage, industries textiles, certaines eaux industrielles
-
Contraintes : attaque joints et certains plastiques, corrosion aluminium
-
Solutions : Inox, garnitures adaptées, éviter aluminium et certains élastomères
-
Précaution : neutralisation pH si pH > 11
Eaux sableuses/abrasives :
-
Origine : forages, chantiers terrassement, eaux de lavage carrières
-
Contraintes : usure accélérée turbine, garnitures mécaniques, corps de pompe
-
Solutions : Pompe fonte avec turbine renforcée ou inox durci, garnitures SiC/SiC, prévoir remplacement turbine programmé (500-1000h), vitesse rotation réduite si possible
-
Précaution : décantation amont recommandée, nettoyage fréquent
Eaux chaudes (> 40°C) :
-
Origine : industries agroalimentaires, blanchisseries, process industriels, géothermie
-
Contraintes : dilatation différentielle matériaux, vieillissement joints, évaporation refroidissement moteur
-
Solutions : Pompe spéciale haute température (jusqu’à 90°C), moteur externe si T > 60°C, garnitures graphite, joints EPDM ou Viton selon température
-
Précaution : vérifier compatibilité matériaux, installer soupape de sécurité thermique
Eaux graisseuses :
-
Origine : restaurants, industries agroalimentaires, abattoirs
-
Contraintes : colmatage turbine et tuyaux, prolifération bactérienne, odeurs
-
Solutions : Pompe avec système auto-nettoyant, passage libre élargi, matériaux lisses (inox poli), nettoyage haute pression régulier, dégraisseur obligatoire en amont
-
Précaution : température mini 15°C pour éviter solidification graisses, additifs biologiques pour dégrader graisses
Eaux boueuses :
-
Origine : chantiers, carrières, stations d’épuration
-
Contraintes : colmatage crépine et turbine, densité variable, abrasion
-
Solutions : Pompe vortex passage libre total, crépine grossière ou absente, agitateur si sédimentation, turbine fonte durcie
-
Précaution : contrôle densité, dilution si nécessaire, nettoyage fréquent
Eaux contenant hydrocarbures :
-
Origine : stations-service, garages, industries pétrochimiques
-
Contraintes : dissolution certains joints, classement ATEX possible
-
Solutions : Pompe ATEX si concentration > seuil, garnitures Viton, inox, séparateur hydrocarbures obligatoire en amont
-
Précaution : interdiction refoulement réseau sans traitement, respect réglementation ICPE
Eaux fibreuses :
-
Origine : industries papetières, textiles, agroalimentaires
-
Contraintes : bourrage turbine, enroulement fibres sur arbre
-
Solutions : Pompe avec système broyeur ou déchiqueteur, turbine monocanal ouverte, système auto-nettoyant, contrôle visuel fréquent
-
Précaution : préfiltrage grossier recommandé
IV. Installation pro d’une pompe de relevage
1. Préparation du site
Analyse préalable :
-
Vérifier conformité emplacement choisi avec DTU 64.1 (assainissement)
-
S’assurer accessibilité pour maintenance (trappes, échelles fixes si profondeur > 1,5 m)
-
Contrôler ventilation naturelle locale (ouvrants, gaines) ou prévoir VMC dédiée
-
Identifier alimentation électrique (distance, puissance disponible, protection) Pour une installation réussie, il est crucial de sélectionner des équipements conformes et adaptés. Retrouvez tous les accessoires et pompes de relevage nécessaires sur ACHATMAT.
-
Vérifier point de rejet (hauteur, distance, diamètre réseau existant)
Dimensionnement de la cuve : Volume utile = (Débit pompe m³/h / Nombre démarrages/h max) x 60
Exemple : Pompe 10 m³/h, limite 20 démarrages/h Volume = (10 / 20) x 60 = 30 litres minimum En pratique : prévoir 50-100 litres pour sécurité
Volume minimal réglementaire station NF EN 12050 :
-
1 à 3 EH : 200 litres
-
4 à 6 EH : 400 litres
-
7 à 10 EH : 600 litres
-
10 EH : calcul spécifique
Matériau cuve :
-
Polyéthylène haute densité (PEHD) : standard, léger, étanche, résistant chimiquement, durée 20-30 ans
-
Béton préfabriqué : charges lourdes, circulation véhicules, stations enterrées extérieur
-
Fonte : anciennes installations, lourd, longévité maximale mais coût élevé
Préparation excavation :
-
Fond stable, horizontal, compacté
-
Lit de sable 10 cm si cuve plastique
-
Dalle béton 10-15 cm si cuve béton ou charges en surface
-
Pente fond vers aspiration pompe (évacuation complète)
-
Drainage périphérique si nappe phréatique
Sécurité chantier :
-
Blindage fouille si profondeur > 1,3 m
-
Échelle d’accès provisoire
-
Ventilation préalable si odeurs suspectes
-
Détection gaz H2S et CH4 si doute (stations anciennes)
2. Mise en place dans cuve, regard ou fosse
Installation pompe submersible :
Méthode 1 – Pied d’assise fixe :
-
Poser pompe sur support réglable inox ou fonte (jamais directement sur fond)
-
Hauteur support : 5-10 cm pour éviter aspiration dépôts
-
Stabiliser support (scellement chimique, platine bétonnée)
-
Raccorder tuyau de refoulement avec bride ou raccord union
-
Fixer câble électrique sur paroi (colliers inox tous les 50 cm)
-
Installer flotteur avec débattement libre (aucun obstacle)
Méthode 2 – Système à glissière (professionnel) :
-
Fixer rail de guidage vertical sur paroi cuve
-
Équiper pompe de bride auto-accrocheuse en partie haute
-
Descendre pompe guidée par rail jusqu’à accouplement automatique bride
-
Avantage : extraction pompe sans vidange cuve, sans entrer dans cuve
-
Indispensable pour stations > 10 EH et profondeur > 2 m
Installation pompe externe :
-
Installer pompe sur dalle béton ou support antivibratoire
-
Positionner SOUS niveau bas cuve (pompe toujours amorcée)
-
Installer vanne d’isolement + crépine à l’aspiration
-
Maintenir distance max aspiration 3 m, idéalement 1 m
-
Installer manchette souple anti-vibration sortie pompe
-
Protéger moteur des projections (carter, abri)
Raccordement aspiration (pompe externe uniquement) :
-
Diamètre aspiration ≥ diamètre refoulement (limite pertes de charge)
-
Tuyau rigide ou semi-rigide (flexible interdit = écrasement)
-
Pente continue ascendante 2% vers pompe (pas de point haut)
-
Crépine aspiration maille selon type eau (10-20 mm)
-
Clapet de pied à l’aspiration pour maintenir amorçage
3. Pose du tuyau de refoulement
Choix du matériau :
-
PVC pression série PN10 ou PN16 : standard, économique, résistant chimiquement, fragile au gel si vidange, durée 30 ans
-
Fonte ductile : résistance mécanique maximale, passages enterrés sous charges, indestructible mais coût élevé et poids
-
PEHD PN10 : flexible, résistant gel et chocs, pose facile terrain difficile, raccordement par électrosoudage
-
Multicouche ou PER : petits diamètres (< 40 mm), installations intérieures chauffées uniquement
Tracé :
-
Pente continue montante 2% minimum (2 cm/mètre) depuis pompe jusqu’à rejet
-
Éviter absolument points hauts (poches d’air = perte débit et coups de bélier)
-
Minimiser longueur et nombre de coudes (chaque coude = 1-2 m HMT supplémentaires)
-
Fixer solidement tous les 1,5 m en vertical, 2 m en horizontal (colliers inox ou plastique selon matériau)
Raccordements :
-
Sortie pompe : bride avec joint, visserie inox (serrage couple recommandé fabricant)
-
Tuyau PVC : collage PVC (primaire + colle), attendre 24h durcissement avant pression
-
Tuyau PEHD : électrosoudage ou raccords mécaniques
-
Changements direction : coudes moulés (pas de coudes formés à chaud = fragilisation)
Traversées :
-
Mur/dalle : fourreau PVC Ø supérieur + 20 mm, bourrage mousse ou mastic souple (pas de ciment)
-
Étanchéité : presse-étoupe ou système traversée étanche
-
Protection mécanique : gaine annelée si passage enterré sous circulation
Supports et fixations :
-
Vertical : collier + cheville tous les 1-5 m selon diamètre, prévoir collier coulissant pour dilatation si > 10 m
-
Horizontal : support à intervalle régulier, pas de charge sur raccords
-
Extérieur : collier inox (acier standard rouille), protection UV si tuyau non teinté
4. Installation du clapet anti-retour
Le clapet anti-retour est un élément OBLIGATOIRE de toute installation de relevage. Il empêche le retour du liquide refoulé vers la pompe après l’arrêt, évitant ainsi la vidange de la colonne de refoulement qui provoquerait un redémarrage immédiat (cycle court destructeur) et des coups de bélier.
Types de clapets :
Clapet à battant :
-
Disque articulé qui se ferme par gravité + contre-pression colonne liquide
-
Simple, robuste, fiable
-
Nécessite installation horizontale ou légèrement inclinée (max 45°)
-
Convient tous types eaux sauf très chargées (risque blocage ouvert)
Clapet à bille :
-
Bille sphérique descendant par gravité dans siège conique
-
Étanchéité parfaite
-
Fonctionne toutes positions
-
Idéal eaux chargées et montages verticaux
-
Perte charge légèrement supérieure au battant
Clapet à ressort :
-
Fermeture assistée par ressort inox
-
Fermeture instantanée (réduit coups bélier)
-
Convient aux installations avec clapet en position verticale
-
Maintenance ressort tous les 2-3 ans (risque corrosion)
Positionnement :
-
Immédiatement après sortie pompe (max 1 mètre)
-
Avant tout coude ou raccord
-
Accessible pour maintenance (union démontable avant ET après clapet)
-
Sens écoulement indiqué sur corps clapet (flèche) : respecter IMPÉRATIVEMENT
Installation :
-
Installer entre deux vannes d’isolement (ou unions démontables)
-
Respecter longueur droite amont/aval recommandée fabricant (souvent 5 x Ø amont, 2 x Ø aval)
-
Vérifier absence corps étranger avant fermeture
-
Contrôler fermeture complète après montage (ouvrir vanne aval temporairement, vérifier absence écoulement retour)
Erreurs fréquentes :
-
-
Avantages : Résistance maximale à la corrosion (eau de mer, eaux chlorées, acides), durabilité extrême (30-40 ans).
-
Inconvénients : Coût très élevé (+100% vs fonte), réservé aux applications vraiment critiques.
-
Applications : Stations littorales, industries chimiques, piscines fortement chlorées, eaux géothermales.
-
Avantages : Légèreté maximale, résistance chimique totale (pH 2-14), coût modéré, insensibilité à la corrosion.
-
Inconvénients : Résistance mécanique inférieure (chocs), sensibilité aux températures élevées (> 50°C), usure par abrasion plus rapide.
-
Applications : Pompes portables, vide-cave, eaux très agressives chimiquement, installations temporaires.
-
Eaux usées domestiques standards → fonte
-
Eaux agressives, zones côtières, hygiène stricte → inox 304
-
Mer, industries chimiques, environnements extrêmes → inox 316L
-
Portabilité, chimie agressive, budget limité → composite
-
Puissance : Limité à 2,2 kW (3 CV) en pratique
-
Avantages : Disponible partout, branchement simple, démarrage direct, adapté aux petites installations
-
Inconvénients : Rendement inférieur au triphasé (5-10%), démarrage progressif moins bon (pointe de courant), coût exploitation supérieur
-
Applications : Habitations individuelles, petits commerces, installations < 10 m³/h
-
Puissance : De 1 à 15 kW et plus
-
Avantages : Rendement optimal (85-90%), démarrage franc et régulier, couple de démarrage élevé, échauffement réduit, durée de vie supérieure, coût exploitation réduit
-
Inconvénients : Nécessite alimentation triphasée (industriel, immeubles), coût équipement supérieur, protection électrique plus complexe
-
Applications : Immeubles, industries, installations > 10 m³/h, fonctionnement intensif
-
Submersible : Moteur immergé dans l’eau, refroidi par le liquide pompé, compacité maximale, silence de fonctionnement, étanchéité critique (joints, câble)
-
Externe : Moteur hors eau, entretien facilité, diagnostic simplifié, bruyant, encombrement supérieur
-
Classe F : Température max enroulement 155°C, usage standard
-
Classe H : Température max 180°C, usage intensif, longévité accrue
-
Protection thermique intégrée (klixon) : coupe le moteur en cas de surchauffe
-
Protection manque d’eau : évite la marche à sec destructrice
-
Protection surcharge : disjoncteur magnéto-thermique ou relais thermique
-
SF 1,00 : Pas de surcharge admissible (usage domestique léger)
-
SF 1,15 : +15% surcharge temporaire (usage professionnel)
-
SF 1,25 : +25% surcharge (usage intensif)
-
Maison individuelle, débit < 5 m³/h → mono 230V
-
Immeuble, commerce, débit 5-20 m³/h → tri 400V
-
Industrie, fonctionnement continu, débit > 20 m³/h → tri 400V classe H, SF 1,15 minimum
-
Pompe vide-cave, assèchement ponctuel, habitat individuel faible occupation
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Moteur standard, classe d’isolation F acceptable
-
Durée de vie attendue : 5-10 ans
-
Habitat collectif, petit commerce, installation classique
-
Moteur renforcé, classe F ou H, protection thermique obligatoire
-
Gestion du volume de cuve pour limiter les cycles trop courts
-
Durée de vie attendue : 10-15 ans
-
Restaurant, hôtel, station-service, industrie
-
Moteur intensif classe H, facteur service ≥ 1,15, refroidissement optimisé
-
Envisager double pompage alternance pour réduire sollicitation unitaire
-
Maintenance préventive programmée
-
Durée de vie attendue : 15-20 ans avec entretien
-
Station d’épuration, industrie process continu, exhaure permanente
-
Moteur spécial usage continu, classe H, ventilation forcée
-
Double pompage obligatoire avec alternance journalière
-
Maintenance préventive mensuelle
-
Durée de vie attendue : 20-25 ans avec entretien rigoureux
-
Pompe immergée : IP68 minimum (immersion permanente profondeur > 1 m)
-
Coffret électrique local humide : IP55 (projections d’eau)
-
Coffret électrique local sec : IP44 (éclaboussures)
-
Armoire extérieure : IP65 (jets d’eau)
-
Section câble : calculée selon puissance et longueur pour limiter chute tension < 3%
-
Pompe 2 kW / 230V / 20 m → câble 3G2,5 mm²
-
Pompe 4 kW / 400V / 30 m → câble 5G2,5 mm²
-
Câble submersible H07RN-F (caoutchouc néoprène) avec presse-étoupe étanche IP68
-
Disjoncteur général
-
Contacteurs pompes
-
Relais thermiques
-
Transformateur 24V pour commandes
-
Voyants marche/défaut
-
Sélecteur manuel/automatique
-
Bornier de raccordement
-
Origine : industries chimiques, effluents vinicoles, certaines eaux géothermales
-
Contraintes : corrosion accélérée fonte et aciers standards
-
Solutions : Pompe inox 316L, garnitures mécaniques SiC/SiC, joints Viton, éviter tout élément fonte ou acier non protégé
-
Précaution : neutralisation pH en amont si possible (ajout chaux), contrôle pH régulier
-
Origine : stations de lavage, industries textiles, certaines eaux industrielles
-
Contraintes : attaque joints et certains plastiques, corrosion aluminium
-
Solutions : Inox, garnitures adaptées, éviter aluminium et certains élastomères
-
Précaution : neutralisation pH si pH > 11
-
Origine : forages, chantiers terrassement, eaux de lavage carrières
-
Contraintes : usure accélérée turbine, garnitures mécaniques, corps de pompe
-
Solutions : Pompe fonte avec turbine renforcée ou inox durci, garnitures SiC/SiC, prévoir remplacement turbine programmé (500-1000h), vitesse rotation réduite si possible
-
Précaution : décantation amont recommandée, nettoyage fréquent
-
Origine : industries agroalimentaires, blanchisseries, process industriels, géothermie
-
Contraintes : dilatation différentielle matériaux, vieillissement joints, évaporation refroidissement moteur
-
Solutions : Pompe spéciale haute température (jusqu’à 90°C), moteur externe si T > 60°C, garnitures graphite, joints EPDM ou Viton selon température
-
Précaution : vérifier compatibilité matériaux, installer soupape de sécurité thermique
-
Origine : restaurants, industries agroalimentaires, abattoirs
-
Contraintes : colmatage turbine et tuyaux, prolifération bactérienne, odeurs
-
Solutions : Pompe avec système auto-nettoyant, passage libre élargi, matériaux lisses (inox poli), nettoyage haute pression régulier, dégraisseur obligatoire en amont
-
Précaution : température mini 15°C pour éviter solidification graisses, additifs biologiques pour dégrader graisses
-
Origine : chantiers, carrières, stations d’épuration
-
Contraintes : colmatage crépine et turbine, densité variable, abrasion
-
Solutions : Pompe vortex passage libre total, crépine grossière ou absente, agitateur si sédimentation, turbine fonte durcie
-
Précaution : contrôle densité, dilution si nécessaire, nettoyage fréquent
-
Origine : stations-service, garages, industries pétrochimiques
-
Contraintes : dissolution certains joints, classement ATEX possible
-
Solutions : Pompe ATEX si concentration > seuil, garnitures Viton, inox, séparateur hydrocarbures obligatoire en amont
-
Précaution : interdiction refoulement réseau sans traitement, respect réglementation ICPE
-
Origine : industries papetières, textiles, agroalimentaires
-
Contraintes : bourrage turbine, enroulement fibres sur arbre
-
Solutions : Pompe avec système broyeur ou déchiqueteur, turbine monocanal ouverte, système auto-nettoyant, contrôle visuel fréquent
-
Précaution : préfiltrage grossier recommandé
-
Vérifier conformité emplacement choisi avec DTU 64.1 (assainissement)
-
S’assurer accessibilité pour maintenance (trappes, échelles fixes si profondeur > 1,5 m)
-
Contrôler ventilation naturelle locale (ouvrants, gaines) ou prévoir VMC dédiée
-
Identifier alimentation électrique (distance, puissance disponible, protection)
-
Vérifier point de rejet (hauteur, distance, diamètre réseau existant)
-
1 à 3 EH : 200 litres
-
4 à 6 EH : 400 litres
-
7 à 10 EH : 600 litres
-
-
Polyéthylène haute densité (PEHD) : standard, léger, étanche, résistant chimiquement, durée 20-30 ans
-
Béton préfabriqué : charges lourdes, circulation véhicules, stations enterrées extérieur
-
Fonte : anciennes installations, lourd, longévité maximale mais coût élevé
-
Fond stable, horizontal, compacté
-
Lit de sable 10 cm si cuve plastique
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Dalle béton 10-15 cm si cuve béton ou charges en surface
-
Pente fond vers aspiration pompe (évacuation complète)
-
Drainage périphérique si nappe phréatique
-
Blindage fouille si profondeur > 1,3 m
-
Échelle d’accès provisoire
-
Ventilation préalable si odeurs suspectes
-
Détection gaz H2S et CH4 si doute (stations anciennes)
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Poser pompe sur support réglable inox ou fonte (jamais directement sur fond)
-
Hauteur support : 5-10 cm pour éviter aspiration dépôts
-
Stabiliser support (scellement chimique, platine bétonnée)
-
Raccorder tuyau de refoulement avec bride ou raccord union
-
Fixer câble électrique sur paroi (colliers inox tous les 50 cm)
-
Installer flotteur avec débattement libre (aucun obstacle)
-
Fixer rail de guidage vertical sur paroi cuve
-
Équiper pompe de bride auto-accrocheuse en partie haute
-
Descendre pompe guidée par rail jusqu’à accouplement automatique bride
-
Avantage : extraction pompe sans vidange cuve, sans entrer dans cuve
-
Indispensable pour stations > 10 EH et profondeur > 2 m
-
Installer pompe sur dalle béton ou support antivibratoire
-
Positionner SOUS niveau bas cuve (pompe toujours amorcée)
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Installer vanne d’isolement + crépine à l’aspiration
-
Maintenir distance max aspiration 3 m, idéalement 1 m
-
Installer manchette souple anti-vibration sortie pompe
-
Protéger moteur des projections (carter, abri)
-
Diamètre aspiration ≥ diamètre refoulement (limite pertes de charge)
-
Tuyau rigide ou semi-rigide (flexible interdit = écrasement)
-
Pente continue ascendante 2% vers pompe (pas de point haut)
-
Crépine aspiration maille selon type eau (10-20 mm)
-
Clapet de pied à l’aspiration pour maintenir amorçage
-
PVC pression série PN10 ou PN16 : standard, économique, résistant chimiquement, fragile au gel si vidange, durée 30 ans
-
Fonte ductile : résistance mécanique maximale, passages enterrés sous charges, indestructible mais coût élevé et poids
-
PEHD PN10 : flexible, résistant gel et chocs, pose facile terrain difficile, raccordement par électrosoudage
-
Multicouche ou PER : petits diamètres (< 40 mm), installations intérieures chauffées uniquement
-
Pente continue montante 2% minimum (2 cm/mètre) depuis pompe jusqu’à rejet
-
Éviter absolument points hauts (poches d’air = perte débit et coups de bélier)
-
Minimiser longueur et nombre de coudes (chaque coude = 1-2 m HMT supplémentaires)
-
Fixer solidement tous les 1,5 m en vertical, 2 m en horizontal (colliers inox ou plastique selon matériau)
-
Sortie pompe : bride avec joint, visserie inox (serrage couple recommandé fabricant)
-
Tuyau PVC : collage PVC (primaire + colle), attendre 24h durcissement avant pression
-
Tuyau PEHD : électrosoudage ou raccords mécaniques
-
Changements direction : coudes moulés (pas de coudes formés à chaud = fragilisation)
-
Mur/dalle : fourreau PVC Ø supérieur + 20 mm, bourrage mousse ou mastic souple (pas de ciment)
-
Étanchéité : presse-étoupe ou système traversée étanche
-
Protection mécanique : gaine annelée si passage enterré sous circulation
-
Vertical : collier + cheville tous les 1-5 m selon diamètre, prévoir collier coulissant pour dilatation si > 10 m
-
Horizontal : support à intervalle régulier, pas de charge sur raccords
-
Extérieur : collier inox (acier standard rouille), protection UV si tuyau non teinté
-
Disque articulé qui se ferme par gravité + contre-pression colonne liquide
-
Simple, robuste, fiable
-
Nécessite installation horizontale ou légèrement inclinée (max 45°)
-
Convient tous types eaux sauf très chargées (risque blocage ouvert)
-
Bille sphérique descendant par gravité dans siège conique
-
Étanchéité parfaite
-
Fonctionne toutes positions
-
Idéal eaux chargées et montages verticaux
-
Perte charge légèrement supérieure au battant
-
Fermeture assistée par ressort inox
-
Fermeture instantanée (réduit coups bélier)
-
Convient aux installations avec clapet en position verticale
-
Maintenance ressort tous les 2-3 ans (risque corrosion)
-
Immédiatement après sortie pompe (max 1 mètre)
-
Avant tout coude ou raccord
-
Accessible pour maintenance (union démontable avant ET après clapet)
-
Sens écoulement indiqué sur corps clapet (flèche) : respecter IMPÉRATIVEMENT
-
Installer entre deux vannes d’isolement (ou unions démontables)
-
Respecter longueur droite amont/aval recommandée fabricant (souvent 5 x Ø amont, 2 x Ø aval)
-
Vérifier absence corps étranger avant fermeture
-
Contrôler fermeture complète après montage (ouvrir vanne aval temporairement, vérifier absence écoulement retour)
-
❌ Installer clapet trop loin de la pompe → toute la colonne entre pompe et clapet retourne dans cuve
-
❌ Inverser sens de montage → clapet bloqué fermé, pompe en surpression, destruction joints
-
❌ Choisir clapet sous-dimensionné → perte charge excessive, performance réduite
-
❌ Oublier vannes isolement → maintenance impossible sans vidanger tout le réseau
5. Installation du flotteur ou du détecteur
Flotteur vertical à bille :
Principe : Sphère creuse coulissant sur câble vertical, activant interrupteur (ILS – Interrupteur à Lame Souple) par aimant intégré.
Installation :
-
Fixer boîtier interrupteur en point haut cuve (jamais immergé)
-
Câble tendu verticalement, fixé en fond cuve par lest inox (200-500 g)
-
Longueur câble = hauteur cuve – 10 cm
-
Régler position interrupteur pour niveau démarrage souhaité (souvent 60-70% hauteur utile)
-
Installer second flotteur pour arrêt 10-15 cm sous niveau démarrage
-
Vérifier débattement libre flotteur (aucun obstacle sur toute course)
Raccordement électrique :
-
Contact sec (NC – Normalement Fermé ou NO – Normalement Ouvert selon modèle)
-
Câble flotteur vers coffret commande : 2×1,5 mm² minimum
-
Raccordement sur bornier relais niveau
-
Contrôler fonctionnement : lever/baisser flotteur manuellement, vérifier démarrage/arrêt pompe
Flotteur horizontal à bascule :
Principe : Flotteur en forme de goutte basculant autour d’axe fixe, inversant position contact selon niveau.
Installation :
-
Fixer support sur paroi cuve à hauteur niveau démarrage souhaité
-
Vérifier liberté basculement (rayon d’action 15-20 cm)
-
Câble vers coffret via presse-étoupe étanche
-
Installer deux flotteurs (démarrage + arrêt) espacés verticalement 10-15 cm
Avantages/Inconvénients :
-
-
Fixer boîtier interrupteur en point haut cuve (jamais immergé)
-
Câble tendu verticalement, fixé en fond cuve par lest inox (200-500 g)
-
Longueur câble = hauteur cuve – 10 cm
-
Régler position interrupteur pour niveau démarrage souhaité (souvent 60-70% hauteur utile)
-
Installer second flotteur pour arrêt 10-15 cm sous niveau démarrage
-
Vérifier débattement libre flotteur (aucun obstacle sur toute course)
-
Contact sec (NC – Normalement Fermé ou NO – Normalement Ouvert selon modèle)
-
Câble flotteur vers coffret commande : 2×1,5 mm² minimum
-
Raccordement sur bornier relais niveau
-
Contrôler fonctionnement : lever/baisser flotteur manuellement, vérifier démarrage/arrêt pompe
-
Fixer support sur paroi cuve à hauteur niveau démarrage souhaité
-
Vérifier liberté basculement (rayon d’action 15-20 cm)
-
Câble vers coffret via presse-étoupe étanche
-
Installer deux flotteurs (démarrage + arrêt) espacés verticalement 10-15 cm
-
✅ Compact (cuves étroites)
-
✅ Fiable
-
❌ Sensible aux dépôts (graisses collent flotteur)
-
❌ Réglage moins précis que vertical
Sondes électroniques :
Électrodes :
-
3 ou 4 électrodes inox (masse + niveaux)
-
Conductivité eau ferme circuit → détection niveau
-
Réglage précis positions électrodes
-
Sensible aux eaux non conductrices (huiles, hydrocarbures)
-
Sensible entartrage électrodes (nettoyage annuel)
Sondes ultrason :
-
Émetteur/récepteur ultrasons en voûte cuve
-
Mesure temps retour écho → calcul distance surface eau
-
Précision millimétrique
-
Insensible qualité eau
-
Coût élevé (200-500 €)
-
Réservé applications critiques
Sondes pression :
-
Capteur de pression immergé en fond cuve
-
Pression = hauteur colonne eau
-
Précision excellente
-
Sensible colmatage (crépine protection)
-
Utilisé stations automatisées
Configuration multi-niveaux (station professionnelle) :
-
Niveau démarrage pompe 1 (60% hauteur utile)
-
Niveau arrêt pompe 1 (40% hauteur utile)
-
Niveau démarrage pompe 2 si pompe 1 insuffisante (80% hauteur utile)
-
Niveau alarme haut (90% hauteur utile) = défaut pompage
-
Niveau bas protection marche à sec (10% hauteur utile)
Maintenance flotteurs :
-
Contrôle mensuel : nettoyer flotteur (dépôts, graisses)
-
Vérifier liberté mouvement (débourrage si nécessaire)
-
Tester fonctionnement contact (multimètre)
-
Remplacer si hésitation, collage ou contact défaillant
-
Durée vie : 5-10 ans selon qualité eaux
6. Schéma type d’installation
Légende schéma installation standard :
-
-
3 ou 4 électrodes inox (masse + niveaux)
-
Conductivité eau ferme circuit → détection niveau
-
Réglage précis positions électrodes
-
Sensible aux eaux non conductrices (huiles, hydrocarbures)
-
Sensible entartrage électrodes (nettoyage annuel)
-
Émetteur/récepteur ultrasons en voûte cuve
-
Mesure temps retour écho → calcul distance surface eau
-
Précision millimétrique
-
Insensible qualité eau
-
Coût élevé (200-500 €)
-
Réservé applications critiques
-
Capteur de pression immergé en fond cuve
-
Pression = hauteur colonne eau
-
Précision excellente
-
Sensible colmatage (crépine protection)
-
Utilisé stations automatisées
-
Niveau démarrage pompe 1 (60% hauteur utile)
-
Niveau arrêt pompe 1 (40% hauteur utile)
-
Niveau démarrage pompe 2 si pompe 1 insuffisante (80% hauteur utile)
-
Niveau alarme haut (90% hauteur utile) = défaut pompage
-
Niveau bas protection marche à sec (10% hauteur utile)
-
Contrôle mensuel : nettoyer flotteur (dépôts, graisses)
-
Vérifier liberté mouvement (débourrage si nécessaire)
-
Tester fonctionnement contact (multimètre)
-
Remplacer si hésitation, collage ou contact défaillant
-
Durée vie : 5-10 ans selon qualité eaux
-
CUVE ENTERRÉE
Équipement et raccordements :
Arrivée des eaux usées en gravitaire.
Pompe submersible installée sur support.
Flotteur de démarrage (niveau haut).
Flotteur d’arrêt (niveau bas).
Sortie de refoulement équipée d’un clapet anti-retour, d’une vanne d’isolement et d’une union démontable.
Tuyau de refoulement (pente 2%) :
Supports tous les 2 mètres.
Coudes grand rayon uniquement.
Rejet vers collecteur ou réseau.
Ventilation haute en Ø100 avec sortie en toiture, grille anti-rongeur et chapeau.
-
COFFRET ÉLECTRIQUE
Disjoncteur général.
Protection différentielle 30 mA.
Contacteur de pompe.
Relais thermique.
Relais de niveau automatique.
Voyant de marche.
Voyant défaut.
Alarme sonore.
-
Points critiques à respecter
Pompe toujours sous le niveau bas (pompe externe) ou immergée (pompe submersible).
Clapet anti-retour placé immédiatement après la pompe.
Pente de refoulement toujours montante, sans point haut.
Ventilation débouchant au-dessus de la toiture.
Accès cuve pour maintenance : trappe minimale 60 × 60 cm.
Alimentation électrique conforme NF C 15-100 et protégée.
Raccordement électrique (NF C 15-100)
Circuit dédié obligatoire :
La pompe doit être alimentée par un circuit exclusif, protégé au tableau par un disjoncteur divisionnaire associé à un différentiel 30 mA.
Sections de câble conseillées (longueur < 30 m) :
|
Puissance |
Monophasé 230 V |
Triphasé 400 V |
|---|---|---|
|
500 W |
3G1,5 mm² |
5G1,5 mm² |
|
1000 W |
3G1,5 mm² |
5G1,5 mm² |
|
1500 W |
3G2,5 mm² |
5G1,5 mm² |
|
2200 W |
3G2,5 mm² |
5G2,5 mm² |
|
3000 W |
3G4 mm² |
5G2,5 mm² |
|
4000 W |
3G6 mm² |
5G2,5 mm² |
|
5500 W |
– |
5G4 mm² |
Au-delà de 30 m : augmenter la section pour limiter la chute de tension < 3 %.
Protection différentielle :
30 mA type AC (ou type A si variateur).
Déclenchement automatique en cas de fuite > 30 mA.
Disjoncteur magnéto-thermique :
Courbe D pour supporter les forts courants d’appel.
Calibre = 1,5 × l’intensité nominale moteur.
Exemple : moteur 2 kW / 230 V → In = 9 A → disjoncteur 16 A courbe D.
Mise à la terre :
Obligatoire pour pompe, cuve métallique et coffret.
Résistance terre < 100 Ω (idéal : < 30 Ω).
Continuité terre < 1 Ω.
Câble submersible :
Type H07RN-F, presse-étoupe IP68, fixation tous les 50 cm.
Ne jamais manipuler la pompe en tirant sur le câble.
Coffret de commande :
Doit inclure : disjoncteur, contacteur, relais thermique, sélecteur Manuel/0/Auto, voyants marche et défaut, borniers flotteurs + alarme.
Installé dans un local sec, à 1,50 m de hauteur, proche de la cuve (< 10 m).
Contrôles avant mise sous tension :
Serrage des connexions.
Test de continuité terre.
Test d’isolement (> 0,5 MΩ).
Contrôle rotation moteur en triphasé.
Test des flotteurs.
Test du différentiel.
Installation multi-pompes
Double pompage alterné
Deux pompes identiques dans la même cuve, alternance automatique pour équilibrer l’usure.
Niveaux recommandés :
Arrêt commun : 30 % hauteur utile.
Démarrage pompe 1 ou 2 : 60 %.
Démarrage secours : 80 %.
Alarme : 90 %.
Logique de fonctionnement :
Alternance des pompes à chaque cycle.
Démarrage secours si niveau continue à monter.
Alarme si niveau atteint 90 %.
Double pompage parallèle
Deux pompes fonctionnent simultanément dès le démarrage.
Pour très forts débits.
Chaque pompe doit pouvoir assurer ~60 % du débit total.
Clapet anti-retour + vanne indépendants sur chaque ligne.
Pose d’une station complète
Réception du matériel : vérification modèle, accessoires, absence de casse.
Mise en place de la cuve :
Fond parfaitement horizontal.
Lit de sable 10 cm compacté.
Remblai sable/gravier roulé par couches de 20 cm.
Pas de remblai avant fin des raccordements.
Arrivée gravitaire :
PVC Ø100 ou Ø125.
Pente ≥ 2 %.
Joint étanche + collier inox.
Refoulement :
Clapet anti-retour juste après la sortie cuve.
Traversée étanche spécifique.
Ventilation :
PVC Ø100 jusqu’en toiture (sortie > 40 cm).
Pente montante continue.
Raccordement électrique :
Câble H07RN-F protégé.
Connexion pompe, flotteurs, alarme.
Couvercle :
Étanche, sécurisé, classe D400 en zone véhicule.
10. Mise en service – Tests
Avant remplissage :
Raccords serrés, vannes ouvertes, câbles fixés, pompe en place.
Test remplissage :
Vérification étanchéité générale.
Test pompe (manuel) :
Démarrage, bruit, intensité absorbée, débit réel.
Test flotteurs :
Démarrage/arrêt aux bons niveaux.
Test mode automatique :
Réaliser 3 à 5 cycles complets.
Test alarme :
Simulation niveau haut ou défaut pompe.
Test installation double pompe :
Alternance + secours.
PV de mise en service à remettre au client.
V. Entretien expert
Entretien mensuel
Inspection visuelle, contrôle des cycles, test alarme, nettoyage extérieur, vérification ventilation.
Durée : 20–25 min.
Entretien trimestriel
Nettoyage flotteurs, contrôle crépine, inspection cuve, test intensité moteur.
Durée : 45–60 min.
Entretien annuel
Extraction pompe, démontage turbine, contrôle garniture mécanique, curage cuve, test électrique complet, contrôle ventilation.
Durée : 2 à 4 h.
Nettoyage cuve / turbine / crépine
Méthode manuelle recommandée pour turbine.
Méthode chimique possible mais moins efficace.
Nettoyage cuve : vidange complète + haute pression.
Respect strict des consignes de sécurité (gaz toxiques).
Contrôle capteurs / flotteurs
Inspection visuelle, test fonctionnel, mesure au multimètre.
Flotteurs : remplacement si doute.
Sondes : nettoyage, recalibrage, contrôle signal.
Gestion des mauvaises odeurs
Causes : H2S, CH4, NH3.
Solutions : ventilation renforcée, cycles courts, nettoyage régulier, filtres charbon, additifs biologiques, traitement H₂O₂.
Entretien selon type d’eaux
Eaux claires : faible entretien.
Eaux chargées : crépine semestrielle, curage annuel.
Eaux vannes : ventilation + curage obligatoire annuel.
Eaux graisseuses : dégraisseur amont indispensable.
Eaux agressives ou sableuses : contrôles renforcés.
Check-list installateur pro
Avant chantier : relevés, calculs, choix matériel.
Matériel et outillage listés clairement.
Installation : excavation, cuve, raccordements, câblage.
Tests complets.
Finalisation : nettoyage, notices, formation client, PV réception.
VI. Réparations et diagnostic des pannes
1. Liste des pannes les plus fréquentes
Électriques :
-
Pompe ne démarre pas (50% des pannes)
-
Pompe disjoncte au démarrage
-
Pompe démarre puis s’arrête
-
Démarrages intempestifs (cycles courts)
-
Alarme déclenchée sans raison
Hydrauliques :
-
Pompe tourne mais ne refoule pas (20%)
-
Débit très faible
-
Perte pression progressive
-
Bruits anormaux (cavitation, grincement)
-
Fuites
Mécaniques :
-
Blocage turbine (15%)
-
Roulement bruyant/grippé
-
Garniture mécanique HS (fuite)
-
Arbre cassé
Automatisme :
-
Flotteur bloqué (10%)
-
Niveau incohérent
-
Pas d’arrêt automatique (débordement)
-
Pas de démarrage automatique
2. Diagnostic étape par étape
Méthodologie : Procéder systématiquement du plus simple au plus complexe.
ÉTAPE 1 – Alimentation électrique
Symptôme : Pompe ne démarre pas (aucun bruit)
Tests : ☐ Vérifier disjoncteur tableau : armé ? ☐ Vérifier différentiel : pas déclenché ? ☐ Coffret commande : voyants allumés ? ☐ Sélecteur sur “Manuel” : pompe démarre ?
Si pompe démarre en Manuel mais pas en Auto → problème automatisme (flotteur/relais) Si pompe ne démarre jamais → problème électrique ou mécanique
ÉTAPE 2 – Continuité circuit électrique
Tests (couper disjoncteur avant manipuler) : ☐ Multimètre : mesurer tension arrivée coffret (230V ou 400V selon modèle) ☐ Mesurer tension sortie contacteur vers pompe (même valeur) ☐ Mesurer continuité câble pompe (résistance proche 0 Ω) ☐ Débrancher pompe, mesurer résistance enroulement moteur :
-
Mono : 5-50 Ω selon puissance entre Phase et Neutre
-
Tri : 1-20 Ω entre phases, valeurs identiques (± 5%) ☐ Mesurer isolement enroulements/masse (mégohmmètre 500V) : > 1 MΩ
Si résistance infinie → bobinage coupé (moteur HS) Si résistance très faible (<1 Ω) → court-circuit (moteur HS) Si isolement <0,5 MΩ → moteur humide ou défaillant
ÉTAPE 3 – Protection thermique
Si moteur équipé klixon : ☐ Laisser refroidir 30 min ☐ Réarmer (bouton poussoir si réarmement manuel) ☐ Retester
Si déclenche immédiatement → problème mécanique (blocage) ou moteur défaillant Si déclenche après quelques minutes → surcharge, vérifier intensité absorbée
ÉTAPE 4 – Rotation moteur (tri uniquement)
☐ Inverser deux phases alimentation moteur ☐ Tester : si rotation inverse et fonctionnement correct → câblage inversé origine ☐ Rétablir sens correct
ÉTAPE 5 – Mécanique
☐ Démonter pompe ☐ Tourner arbre manuellement :
-
Doit tourner librement, sans point dur
-
Si bloqué → corps étranger, turbine déformée, roulement grippé
-
Si dur par intermittence → roulement usé ☐ Démonter volute, inspecter turbine et corps pompe
ÉTAPE 6 – Automatisme
☐ Mode Manuel : pompe fonctionne ?
-
Oui → problème capteurs/relais
-
Non → problème pompe
☐ Simuler niveau haut (court-circuiter contact flotteur démarrage)
-
Pompe démarre ? → flotteur HS
-
Non → relais niveau HS ou câblage
☐ Vérifier flotteur : nettoyer, tester manuellement, mesurer continuité contact
3. Déblocage turbine / crépine
Blocage par corps étranger :
Signes : Pompe bourdonne (moteur alimenté) mais n’aspire pas, ou arrêt immédiat protection thermique.
Procédure :
-
Couper alimentation électrique
-
Fermer vanne refoulement
-
Extraire pompe
-
Démonter volute (généralement 4-8 vis)
-
Retirer corps étranger bloquant turbine :
-
Lingettes (50% des cas)
-
Plastiques (sacs, emballages)
-
Textiles (chiffons)
-
Objets durs (jouets, outils tombés dans cuve)
-
-
Lingettes (50% des cas)
-
Plastiques (sacs, emballages)
-
Textiles (chiffons)
-
Objets durs (jouets, outils tombés dans cuve)
-
Tourner arbre manuellement : doit tourner librement
-
Remonter volute (couple serrage selon notice, généralement 10-15 Nm)
-
Réinstaller, tester
Prévention : Sensibiliser utilisateurs (interdiction lingettes/tampons dans WC), installer préfiltre si eaux très chargées.
Crépine colmatée :
Signes : Débit faible, pompe normale mais n’aspire pas/peu.
Procédure :
-
Extraire pompe
-
Dévisser crépine (grille protection aspiration)
-
Nettoyer (jet HP, brosse)
-
Vérifier maillage intact (si percé → remplacer)
-
Remonter
-
Tester
Turbine entartrée :
Signes : Débit progressivement réduit sur plusieurs mois, bruit anormal.
Procédure :
-
Extraire pompe
-
Démonter volute
-
Retirer turbine (souvent vissée sur arbre)
-
Tremper dans détartrant (vinaigre blanc ou produit spécifique) 2-4h
-
Brosser
-
Rincer abondamment
-
Remonter avec graisse propre sur filetage
4. Pourquoi la pompe tourne mais ne refoule pas
Causes possibles :
A – Turbine usée :
-
Érosion pales (eaux abrasives)
-
Diamètre réduit → débit faible
-
Diagnostic : démonter, mesurer épaisseur pales (comparer neuf)
-
Solution : remplacement turbine (50-150 € selon modèle)
B – Clapet anti-retour bloqué fermé :
-
Corps étranger coincé
-
Corrosion/entartrage
-
Diagnostic : démonter clapet, vérifier ouverture
-
Solution : nettoyage ou remplacement clapet (30-80 €)
C – Vanne fermée oubliée :
-
Après maintenance
-
Diagnostic : vérifier toutes vannes ouvertes
-
Solution : ouvrir
D – Tuyau percé/déconnecté :
-
Eau s’échappe avant point rejet
-
Diagnostic : inspecter tuyau, recherche traces humidité
-
Solution : réparation ou remplacement section
E – Sens rotation inversé (tri) :
-
Turbine tourne à l’envers
-
Diagnostic : écouter/observer sens rotation si visible
-
Solution : inverser deux phases
F – Manque amorçage (pompe externe) :
-
Air dans corps pompe
-
Diagnostic : dévisser légèrement bouchon remplissage, purger air
-
Solution : remplir pompe avant démarrage, installer clapet pied aspiration
G – Hauteur refoulement excessive :
-
HMT réelle > HMT pompe
-
Calcul initial erroné
-
Diagnostic : mesurer HMT réelle, vérifier courbe pompe
-
Solution : pompe plus puissante ou réduction HMT (diamètre supérieur, moins coudes)
5. Problèmes électriques courants
Disjoncteur déclenche au démarrage :
Causes :
-
Calibre disjoncteur trop faible : Courant appel moteur (5-7 x In pendant 0,5s) dépasse seuil magnétique
-
Solution : disjoncteur courbe D (tolérance appel) calibre 1,5 x In moteur
-
-
Solution : disjoncteur courbe D (tolérance appel) calibre 1,5 x In moteur
-
Court-circuit moteur : Bobinage endommagé
-
Diagnostic : mesurer résistance isolement (< 0,5 MΩ)
-
Solution : remplacement moteur/pompe
-
-
Diagnostic : mesurer résistance isolement (< 0,5 MΩ)
-
Solution : remplacement moteur/pompe
-
Condensateur HS (mono) : Court-circuit condensateur permanent
-
Diagnostic : débrancher condensateur, tester moteur
-
Solution : remplacement condensateur (20-40 €)
-
-
Diagnostic : débrancher condensateur, tester moteur
-
Solution : remplacement condensateur (20-40 €)
Différentiel déclenche :
Causes :
-
Défaut isolement moteur : Fuite courant vers masse
-
Diagnostic : mégohmmètre < 1 MΩ
-
Solution : séchage moteur (étuve 80°C 24h) ou remplacement
-
-
Diagnostic : mégohmmètre < 1 MΩ
-
Solution : séchage moteur (étuve 80°C 24h) ou remplacement
-
Câble endommagé : Coupure isolant, contact eau
-
Diagnostic : inspecter câble, mesurer isolement
-
Solution : remplacement câble
-
-
Diagnostic : inspecter câble, mesurer isolement
-
Solution : remplacement câble
-
Presse-étoupe défaillant : Eau entre dans moteur
-
Diagnostic : contrôler étanchéité
-
Solution : remplacement joint presse-étoupe
-
-
Diagnostic : contrôler étanchéité
-
Solution : remplacement joint presse-étoupe
Pompe ne démarre pas, bourdonne :
Causes :
-
Condensateur HS (mono) : Condensateur permanent coupé, pas de déphasage, couple démarrage nul
-
Diagnostic : mesurer capacité (capacimètre) : doit correspondre valeur indiquée (µF)
-
Solution : remplacement condensateur
-
-
Diagnostic : mesurer capacité (capacimètre) : doit correspondre valeur indiquée (µF)
-
Solution : remplacement condensateur
-
Turbine bloquée : Mécanique grippée
-
Diagnostic : tourner arbre manuellement
-
Solution : déblocage
-
-
Diagnostic : tourner arbre manuellement
-
Solution : déblocage
Moteur chauffe excessivement :
Causes :
-
Surcharge : HMT trop élevée, turbine partiellement bloquée
-
Diagnostic : mesurer intensité (> In plaque), vérifier HMT, nettoyer turbine
-
-
Diagnostic : mesurer intensité (> In plaque), vérifier HMT, nettoyer turbine
-
Ventilation insuffisante (externe) : Grille ventilateur obstruée
-
Solution : nettoyage
-
-
Solution : nettoyage
-
Roulement grippé : Friction excessive
-
Diagnostic : bruit, point dur rotation
-
Solution : remplacement roulement (par pro)
-
-
Diagnostic : bruit, point dur rotation
-
Solution : remplacement roulement (par pro)
-
Tension insuffisante : Chute tension ligne
-
Diagnostic : mesurer tension bornes moteur en marche (doit rester > 90% nominale)
-
Solution : augmenter section câble ou réduire longueur
-
-
Diagnostic : mesurer tension bornes moteur en marche (doit rester > 90% nominale)
-
Solution : augmenter section câble ou réduire longueur
6. Remplacements (flotteur, condensateur, clapet…)
Flotteur :
Démontage :
-
Couper alimentation
-
Dévisser boîtier interrupteur (généralement 2 vis)
-
Débrancher câble
-
Retirer câble flotteur cuve
Montage :
-
Passer nouveau câble par presse-étoupe
-
Fixer lest fond cuve
-
Raccorder câble sur bornier coffret (respecter polarité si électrodes)
-
Régler position interrupteur niveau souhaité
-
Tester manuellement
Coût : 30-80 € flotteur complet
Condensateur permanent (moteur mono) :
Repérage :
-
Boîtier cylindrique connecté sur bornier moteur
-
Valeur indiquée en µF (ex: 16 µF)
-
Tension indiquée (généralement 450V)
Remplacement :
-
Couper alimentation + attendre 5 min (décharge condensateur)
-
Photographier connexions
-
Débrancher cosses
-
Dévisser/extraire condensateur
-
Monter nouveau (MÊME valeur µF et tension ≥ originale)
-
Rebrancher selon photo
-
Tester
⚠ Condensateur peut rester chargé : décharge avec résistance 10 kΩ avant toucher
Coût : 15-30 €
Clapet anti-retour :
Démontage :
-
Fermer vannes amont/aval (ou vidanger section)
-
Dévisser unions
-
Extraire clapet
Montage :
-
Vérifier sens montage (flèche sur corps)
-
Joints neufs sur brides
-
Visser unions (serrage croisé progressif, couple modéré)
-
Ouvrir vannes
-
Vérifier étanchéité
-
Tester fonctionnement (arrêt pompe → aucun retour)
Coût : 30-150 € selon diamètre et matériau
Garniture mécanique :
Opération délicate, recommandée professionnel.
Principe : Joint tournant assurant étanchéité entre partie fixe (corps pompe) et partie tournante (arbre moteur).
Signes usure : Fuite permanente hors service, traces eau sous moteur.
Remplacement :
-
Extraire pompe
-
Démonter volute + turbine
-
Extraire garniture (chasse avec tube laiton, SANS forcer)
-
Nettoyer logement (papier abrasif fin)
-
Lubrifier joint torique garniture neuve (eau savonneuse)
-
Emmancher garniture (presse ou chasse plastique, frapper partie métallique UNIQUEMENT)
-
Remonter turbine + volute
-
Tester étanchéité (remplir volute eau, vérifier aucune fuite)
Coût : 40-120 € garniture + 2-4h MO
7. Signes avant-coureurs d’un moteur HS
Odeur de brûlé : Isolant vernis enroulements surchauffé/brûlé → bobinage endommagé → remplacement moteur inévitable à court terme.
Bruit roulement : Grincement, cliquetis, roulement → usure roulements → si non remplacés rapidement, grippage et casse moteur.
Déclenchements thermiques fréquents : Moteur atteint température limite malgré charge normale → isolement défaillant, enroulements partiellement court-circuités ou ventilation insuffisante.
Intensité élevée : Courant absorbé > In plaque + 15% → surcharge interne (court-circuit spires, roulement grippé).
Suintement eau sous moteur : Presse-étoupe ou garniture fuit → eau pénètre moteur → isolement dégradé → court-circuit imminent.
Démarrages difficiles : Pompe démarre avec retard, hésite → condensateur faible (mono) ou bobinage dégradé.
Vibrations anormales : Roulement usé, arbre voilé, turbine déséquilibrée → si non traité, casse mécanique.
Performances dégradées : Débit/pression progressivement réduits malgré turbine propre → perte puissance moteur (bobinage partiellement coupé).
Action recommandée : Dès un de ces signes, programmer remplacement moteur ou pompe complète. Un moteur défaillant peut provoquer incendie (court-circuit) ou panne brutale (casse mécanique).
8. Quand faire intervenir un artisan spécialisé
Interventions réalisables par utilisateur averti :
✅ Nettoyage crépine/turbine
✅ Remplacement flotteur
✅ Remplacement condensateur
✅ Remplacement clapet anti-retour
✅ Déblocage turbine (corps étranger simple)
✅ Curage cuve (si profondeur < 1,5 m et ventilation OK)
Interventions nécessitant professionnel :
⚠ Remplacement moteur/pompe
⚠ Réparation câblage électrique immergé
⚠ Remplacement garniture mécanique
⚠ Réparation cuve (fissure, étanchéité)
⚠ Modification installation (ajout pompe secours, changement diamètre)
⚠ Curage cuve profonde (> 1,5 m) ou espace confiné
⚠ Diagnostic panne complexe
⚠ Mise en conformité réglementaire
Urgence : appeler immédiatement si :
🚨 Débordement cuve (risque sanitaire)
🚨 Odeur gaz toxique forte (H2S)
🚨 Fumée/odeur électrique (risque incendie)
🚨 Fuite importante inondant local
🚨 Alarme persistante malgré intervention
Critères choix artisan :
✅ Qualification (plombier ou électricien selon intervention)
✅ Assurance décennale et RC pro
✅ Références vérifiables
✅ Devis détaillé avant intervention
✅ Disponibilité dépannage (délai acceptable)
✅ Connaissance normes EN 12050 et NF C 15-100
VII. Normes, conformité et bonnes pratiques
1. Normes françaises et européennes
NF EN 12050-1 : Stations de relevage pour bâtiments – Principes de construction et d’essai – Partie 1 : Stations de relevage pour eaux usées contenant des matières fécales
Champ d’application : Installations domestiques et assimilées évacuant eaux vannes (WC) et eaux ménagères.
Exigences principales :
-
Volume utile cuve minimum (fonction EH)
-
Passage libre pompe ≥ 50 mm
-
Ventilation obligatoire (Ø 100 mm minimum)
-
Alarme niveau haut obligatoire
-
Protection marche à sec obligatoire
-
Pompe de secours obligatoire si > 50 EH ou installation critique
-
Accessibilité maintenance
-
Étanchéité cuve testée
-
Matériaux résistant corrosion
NF EN 12050-2 : Stations de relevage pour eaux usées fécales pour usages limités
Champ d’application : Petites installations (1-3 WC), applications spécifiques (sanitaires isolés).
Différences vs partie 1 :
-
Volume cuve réduit possible
-
Exigences alarme/secours allégées
-
Destiné usage ponctuel non permanent
NF EN 12050-4 : Stations de relevage pour eaux usées contenant des matières fécales dans des locaux où des personnes ne séjournent pas
Champ d’application : Locaux techniques, industriels, parkings.
Spécificités :
-
Exigences ventilation adaptées
-
Alarme reportée en zone surveillée
-
Résistance mécanique renforcée si charges
DTU 64.1 : Mise en œuvre des dispositifs d’assainissement non collectif
Applicable aux installations individuelles. Définit règles pose, dimensionnement, ventilation, distances.
Règlement sanitaire départemental type (RSDT)
Varie selon départements mais généralement impose :
-
Distance > 3 m habitation
-
Distance > 35 m captage eau potable
-
Ventilation débouchant > 40 cm toiture
-
Étanchéité absolue
-
Interdiction rejet eaux usées non traitées
2. Sécurité électrique
NF C 15-100 : Installations électriques basse tension
Articles applicables pompes relevage :
771 – Locaux contenant baignoire ou douche (si pompe en salle bain) :
-
Volumes 0, 1, 2, 3
-
Pompe immergée : IP68, classe II (double isolement), alimentation TBTS 12V recommandée volume 1
-
Généralement, pompe salle bain interdite sauf exceptions très spécifiques
Section 722 – Alimentation véhicules électriques : Non applicable.
Protection différentielle :
-
30 mA maximum type AC
-
Type A si variateur vitesse
-
Coupure automatique 0,3s si défaut
Circuit dédié :
-
Section câble calculée selon puissance et longueur
-
Protection amont disjoncteur magnéto-thermique
-
Pas d’autres usages sur même circuit
Indice protection (IP) :
-
Pompe immergée : IP68 (immersion permanente)
-
Coffret extérieur : IP65 (jets eau)
-
Coffret intérieur local humide : IP55
-
Coffret intérieur local sec : IP44
Mise à la terre :
-
Obligatoire toutes masses métalliques
-
Résistance terre < 100 Ω
-
Liaison équipotentielle si salle eau
Certification matériel :
-
Marquage CE obligatoire
-
Conformité directive machines 2006/42/CE
-
Notice en français
3. Gestion des eaux usées (réglementation)
Code de l’environnement :
Article L.1331-1 : Obligation raccordement assainissement collectif si réseau disponible (délai 2 ans après mise en service réseau).
Article L.1331-10 : Si absence réseau collectif, obligation assainissement non collectif conforme contrôlé par SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif).
Rejet eaux usées traitées :
-
Sol (épandage, filtre) : réglementation stricte (étude sol, distance captages)
-
Réseau pluvial : INTERDIT sauf autorisation exceptionnelle
-
Cours d’eau : Autorisation préfecture après étude impact
Eaux pluviales :
-
Infiltration sur parcelle privilégiée (loi eau 2006)
-
Rejet réseau pluvial autorisé
-
Rejet eaux usées : INTERDIT sous peine amende + remise en état
Stations > 20 EH :
-
Déclaration ou autorisation ICPE (Installation Classée Protection Environnement)
-
Arrêté préfectoral définissant prescriptions
-
Contrôles périodiques obligatoires
-
Registre exploitation
Boues et résidus curage :
-
Déchets : évacuation filière agréée obligatoire
-
Interdiction rejet égout, cours d’eau, décharge sauvage
-
Traçabilité (bordereau suivi déchets si > 1 m³)
4. Ventilation obligatoire des stations
Objectif : Évacuer gaz dangereux (H2S toxique, CH4 explosif, CO2 asphyxiant) produits par fermentation anaérobie eaux usées.
Norme EN 12050 impose :
-
Ventilation primaire : tuyau Ø100 minimum depuis cuve jusqu’à toiture
-
Sortie toiture : > 40 cm hauteur, éloignée > 3 m de toute ouverture (fenêtre, VMC extraction)
-
Débit naturel assuré par différence densité (air chaud chargé gaz monte)
-
Grille anti-rongeurs obligatoire sortie
-
Chapeau anti-pluie
Ventilation mécanique :
Obligatoire si :
-
Ventilation naturelle insuffisante (odeurs persistantes, alarme H2S)
-
Station enterrée profonde (> 3 m)
-
Installation en sous-sol mal ventilé
-
Station collective (> 20 EH)
Caractéristiques :
-
Extracteur centrifuge ou hélicoïde
-
Débit : 5-10 renouvellements/heure volume cuve
-
Matériaux résistant corrosion (inox, plastique)
-
Fonctionnement continu ou déclenché par détection H2S
-
Rejet via tuyau ventilation primaire existant
Détection gaz (industriel) :
-
Sonde H2S (seuil alarme 10 ppm)
-
Sonde CH4 (seuil alarme 10% LIE – Limite Inférieure Explosivité)
-
Alarme sonore + visuelle
-
Asservissement ventilation forcée
Interdiction accès sans précaution : ⚠ Espace confiné atmosphère toxique/explosive ☑ Ventilation forcée 30 min préalable ☑ Détection gaz avant descente ☑ Harnais + surveillance + équipier secours ☑ Si doute : faire appel entreprise habilitée espaces confinés
5. Installation en bâtiment public ou ERP
ERP (Établissement Recevant du Public) : Classement selon activité et capacité (de 5ème à 1ère catégorie).
Exigences spécifiques :
Commission sécurité :
-
Visite avant ouverture : vérification conformité installations techniques
-
Avis favorable obligatoire
-
Contrôles périodiques (annuels à quinquennaux selon catégorie)
Accessibilité handicapés :
-
Sanitaires PMR obligatoires
-
Station relevage adaptée (cuve accessible, organes commande hauteur adaptée)
Ventilation renforcée :
-
Débit minimum calculé selon réglementation incendie
-
Désenfumage si applicable
Double pompage OBLIGATOIRE :
-
Continuité service impératif (pas d’interruption acceptable)
-
Pompes en alternance + secours
-
Alarme reportée loge gardien ou PC sécurité
Alarme :
-
Sonore (90 dB) + visuelle (voyant rouge)
-
Reportée en zone surveillée 24h/24
-
Télésurveillance recommandée
Contrat maintenance :
-
Obligatoire (vérification périodique Commission)
-
Fréquence définie par Commission (généralement mensuelle)
-
Carnet entretien à jour obligatoire
Règles ICPE si applicable :
-
Restaurants (eaux graisseuses)
-
Hôtels (capacité)
-
Industries
-
Déclaration ou autorisation préfectorale
-
Prescriptions renforcées
Documentation obligatoire :
-
Plans installation (DOE)
-
Notice entretien
-
Carnet entretien signé prestataire
-
Certificats conformité matériel
-
Rapports contrôles périodiques
VIII. Applications concrètes dans le BTP
1. Maisons individuelles
Contexte : Aménagement sous-sol (chambre, salle bain, buanderie) situé sous niveau collecteur rue.
Dimensionnement :
-
4 personnes
-
1 WC + 1 douche + 1 lave-linge sous-sol
-
Débit : 3-5 m³/h
-
HMT : 4 m (hauteur) + 2 m (pertes charge) = 6 m
-
Pompe eaux usées passage libre 50 mm, 5 m³/h, HMT 8 m
-
Station domestique 400 L conforme NF EN 12050-1
Installation :
-
Cuve enterrée garage ou extérieur
-
Arrivées gravitaires depuis sanitaires
-
Refoulement PVC Ø50 vers collecteur rue
-
Ventilation Ø100 sortie toiture
-
Alimentation électrique coffret garage (230V, 16A, différentiel 30mA)
Coût estimatif :
-
Station complète : 1000-1800 €
-
Installation par pro : 500-1000 €
-
Total : 1500-2800 €
Entretien : Mensuel (visuel), annuel (curage), durée vie 15-20 ans.
2. Immeubles et logements collectifs
Contexte : Immeuble 30 logements, parking sous-sol avec local vélos/poubelles et sanitaires gardien.
Dimensionnement :
-
75 EH (30 logements x 2,5 personnes)
-
Débit pointe : Q = 0,5 x √75 = 4,3 m³/h → 6 m³/h avec marge
-
HMT : 8 m (refoulement vers collecteur rue en hauteur)
-
Double pompage OBLIGATOIRE (> 50 EH)
-
Station 1000 L, 2 pompes 8 m³/h / 10 m HMT
Installation :
-
Local technique sous-sol dédié
-
Cuve béton ou PEHD 1000 L
-
2 pompes fonte, moteur tri 400V
-
Fonctionnement alterné + secours
-
Alarme reportée loge gardien
-
Ventilation Ø100 sortie toiture immeuble
Réglementation :
-
Conformité EN 12050-1
-
Déclaration copropriété
-
Contrat maintenance obligatoire
-
Carnet entretien
Coût estimatif :
-
Station double pompe : 3500-6000 €
-
Installation : 2000-3000 €
-
Maintenance annuelle : 300-500 €
-
Total installation : 5500-9000 €
3. Bâtiments tertiaires
Contexte : Restaurant 100 couverts, cuisine sous-sol.
Spécificités :
-
Eaux graisseuses (cuisine)
-
Débits importants courts (vaisselle)
-
Eaux vannes (sanitaires clients + personnel)
-
Réglementation stricte (hygiène, ICPE)
Dimensionnement :
-
150-200 EH équivalent
-
Débit : 10-15 m³/h
-
HMT : 6 m
-
OBLIGATOIRE : dégraisseur 8-10 L/s en amont station
-
Station 1500 L, double pompage inox (graisses), 12 m³/h / 8 m
Installation :
-
Dégraisseur cuisine → pré-traitement graisses
-
Station relevage eaux pré-traitées
-
Matériaux inox (hygiène, graisses)
-
Alarme + télésurveillance
-
Ventilation forcée (odeurs)
Maintenance :
-
Dégraisseur : curage MENSUEL obligatoire (graisseur agréé)
-
Station : curage trimestriel
-
Contrat maintenance avec astreinte
Réglementation :
-
Déclaration ICPE (rubrique 2921)
-
Arrêté préfectoral prescriptions
-
Registre déchets (graisses)
-
Contrôles Services Vétérinaires
Coût estimatif :
-
Dégraisseur : 2000-4000 €
-
Station inox double : 5000-8000 €
-
Installation : 3000-5000 €
-
Maintenance annuelle : 1500-3000 €
-
Total : 10 000-17 000 €
4. Chantiers temporaires
Contexte : Chantier gros œuvre 6 mois, 20 ouvriers, base vie avec sanitaires et réfectoire.
Besoins :
-
Sanitaires mobiles raccordés
-
Évacuation eaux usées
-
Installation temporaire démontable
Solution :
-
Cuve plastique 500 L posée sol (pas enterrée)
-
Pompe submersible eaux usées 5 m³/h / 6 m
-
Flexible refoulement Ø50 vers raccordement provisoire
-
Coffret électrique étanche
-
Ventilation flexible Ø100
Avantages :
-
Installation rapide (1 jour)
-
Démontable/déplaçable
-
Coût limité
-
Pas de génie civil
Location possible : 150-300 €/mois (pompe + cuve)
Précautions :
-
Raccordement provisoire autorisé par concessionnaire réseau
-
Protection gel hiver (vidange ou isolation)
-
Surveillance quotidienne
-
Contrat vidange si pas raccordement
5. Ateliers, garages, parkings sous-sol
Contexte : Parking sous-sol 50 places, puisard récupération eaux ruissellement + lavage.
Spécificités :
-
Eaux pluviales + lavage véhicules
-
Présence hydrocarbures
-
Sable, graviers
-
Débit variable (pluie)
Dimensionnement :
-
Surface 1000 m²
-
Pluie décennale 80 mm/h
-
Débit = (80 x 1000) / 3600 = 22 L/s = 80 m³/h
-
Pompe 80 m³/h impossible → stockage tampon
-
Cuve 5 m³ + pompe 25 m³/h / 8 m (vidange cuve en 12 min)
Installation :
-
Séparateur hydrocarbures OBLIGATOIRE en amont (classe I si > 100 m²)
-
Décantation sable
-
Cuve béton 5 m³
-
Pompe eaux chargées fonte Ø 65
-
Double pompage recommandé
-
Alarme reportée PC sécurité
Maintenance :
-
Séparateur : vidange trimestrielle (entreprise agréée)
-
Décanteur : curage mensuel
-
Pompe : entretien semestriel
Réglementation :
-
Arrêté 1310 (parkings couverts)
-
Séparateur hydrocarbures obligatoire
-
Rejet conforme arrêté du 22/06/2007
Coût estimatif :
-
Séparateur : 3000-6000 €
-
Station béton + pompes : 8000-12 000 €
-
Installation : 5000-8000 €
-
Total : 16 000-26 000 €
6. Équipements agricoles
Contexte : Exploitation laitière, salle traite en contrebas.
Spécificités :
-
Eaux très chargées (lait résiduel, désinfectants)
-
Présence matières organiques
-
Nettoyage quotidien haute pression
-
Température variable
Dimensionnement :
-
Débit lavage : 5-10 m³/h
-
HMT : 5 m
-
Pompe eaux chargées passage 35 mm, inox (produits désinfectants), 12 m³/h / 6 m
Installation :
-
Cuve béton 1 m³
-
Préfiltre grossier (paille, résidus)
-
Pompe inox
-
Refoulement vers fosse fumier ou station épuration
Maintenance :
-
Nettoyage hebdomadaire (résidus organiques)
-
Curage mensuel
-
Robustesse matériel critique (environnement agressif)
Réglementation :
-
Mise aux normes bâtiments élevage
-
Rejet conforme réglementation épandage
7. Industrie / usages intensifs
Contexte : Usine agroalimentaire, process continu, eaux process chargées matières organiques.
Spécificités :
-
Fonctionnement 24h/24
-
Débit continu 20-50 m³/h
-
Eaux > 60°C possible
-
pH variable
-
Continuité production CRITIQUE
Dimensionnement :
-
Débit : 40 m³/h continu
-
HMT : 12 m
-
Triple pompage : 2 pompes service + 1 secours
-
Pompes inox 316L, moteur tri classe H
-
Cuve 10 m³ (tampon régulation)
Installation :
-
Station préfabriquée béton
-
Automatisme avancé (API, télésurveillance)
-
Sondes niveau redondantes
-
Alarmes multiples (GTB usine)
-
Groupe électrogène secours
Maintenance :
-
Contrat 24h/24 avec astreinte
-
Maintenance préventive mensuelle
-
Stock pièces détachées sur site
-
Double des pompes en réserve
Coût :
-
Installation complète : 30 000-80 000 €
-
Maintenance annuelle : 5000-10 000 €
8. Gestion des inondations
Contexte : Protection sous-sol habitation zone inondable.
Solution :
-
Pompe vide-cave automatique 15 m³/h en permanence
-
Déclenchement dès présence eau
-
Refoulement extérieur (réseau pluvial, jardin)
-
Alimentation électrique sécurisée (onduleur si coupures fréquentes)
Installation :
-
Pompe posée fond sous-sol sur support
-
Flotteur automatique
-
Tuyau refoulement Ø40 évacuation extérieure
-
Clapet anti-retour
-
Coffret + onduleur (autonomie 2-4h)
Coût :
-
Pompe : 150-400 €
-
Onduleur : 300-600 €
-
Installation : 200-400 €
-
Total : 650-1400 €
Limites : Efficace inondations lentes (nappe, ruissellement). Inefficace crue rapide dépassant capacité pompage.
IX. Comparatif : Comment se positionnent les grandes marques
1. Comparatif matériaux
Critère
Fonte
Inox 304
Inox 316L
Composite
Résistance mécanique
★★★★★
★★★★☆
★★★★☆
★★★☆☆
Résistance corrosion
★★☆☆☆
★★★★☆
★★★★★
★★★★★
Résistance abrasion
★★★★★
★★★☆☆
★★★☆☆
★★☆☆☆
Poids
Lourd
Moyen
Moyen
Léger
Prix
€€
€€€
€€€€
€€
Durée vie (eaux usées)
15-20 ans
25-30 ans
30-40 ans
10-15 ans
Recommandation :
-
Usage domestique standard → fonte
-
Eaux agressives, côtier → inox 304
-
Industries chimiques, mer → inox 316L
-
Portabilité, budget → composite
2. Comparatif performance / HMT
Gamme résidentielle (< 5 m³/h) :
-
HMT typique : 6-10 m
-
Puissance : 0,5-1 kW
-
Application : maison individuelle
-
Marques référentes : Grundfos (Sololift), Sanibroyeur, Pedrollo, DAB
Gamme professionnelle (5-20 m³/h) :
-
HMT typique : 8-15 m
-
Puissance : 1-3 kW
-
Application : petit collectif, commerce
-
Marques référentes : Flygt (Xylem), Grundfos, KSB, Ebara, Lowara
Gamme industrielle (> 20 m³/h) :
-
HMT typique : 10-30 m
-
Puissance : 3-15 kW
-
Application : industrie, stations épuration
-
Marques référentes : Flygt, Sulzer, KSB, Grundfos, Tsurumi
Rendement :
-
Pompes économiques : 45-55%
-
Pompes professionnelles : 60-70%
-
Pompes haut rendement : 70-75%
Impact économique : Pompe 3 kW fonctionnant 4h/jour, 365 jours :
-
Rendement 50% : 4380 kWh/an x 0,18 €/kWh = 788 €/an
-
Rendement 70% : 3129 kWh/an = 563 €/an
-
Économie : 225 €/an → amortissement surcoût pompe haute qualité en 2-3 ans
3. Comparatif motorisation
Type moteur
Mono 230V
Tri 400V
Tri haute efficacité (IE3)
Puissance max
2,2 kW
15 kW+
15 kW+
Rendement
75-82%
85-90%
90-93%
Démarrage
Pointe 6x In
Pointe 5x In
Pointe 4x In (démarrage progressif)
Bruit
Moyen
Faible
Très faible
Durée vie
8-12 ans
15-20 ans
20-25 ans
Coût
€
€€
€€€
Classe efficacité énergétique (IE – International Efficiency) :
-
IE1 : Rendement standard (obsolète depuis 2017)
-
IE2 : Rendement amélioré (minimum légal 0,75-375 kW depuis 2017)
-
IE3 : Rendement premium (minimum légal > 7,5 kW depuis 2021, recommandé)
-
IE4 : Super premium (volontaire, surcoût justifié usage intensif)
4. Comparatif prix
Pompes seules :
Gamme
Débit
HMT
Matériau
Prix indicatif
Vide-cave
10 m³/h
6 m
Composite
80-150 €
Domestique eaux usées
5 m³/h
8 m
Composite/Fonte
300-600 €
Professionnelle
15 m³/h
12 m
Fonte
800-1500 €
Professionnelle inox
15 m³/h
12 m
Inox 304
1500-2500 €
Industrielle
40 m³/h
20 m
Fonte/Inox
3000-6000 €
Stations complètes :
Type
Capacité
Prix indicatif
Domestique simple pompe
1-3 EH / 200-400 L
800-1500 €
Domestique simple pompe
4-6 EH / 400-600 L
1200-2000 €
Domestique double pompe
7-10 EH / 600-1000 L
2500-4000 €
Collective double pompe
20-50 EH / 1500-3000 L
5000-10 000 €
Industrielle triple pompe
> 50 EH / > 5000 L
15 000-50 000 €
Coût global possession (TCO – Total Cost of Ownership) sur 15 ans :
Exemple pompe professionnelle 10 m³/h, 4h/jour :
Poste
Pompe économique
Pompe premium
Achat
800 €
1800 €
Installation
500 €
500 €
Électricité (15 ans)
6000 € (rdt 55%)
4500 € (rdt 75%)
Maintenance (15 ans)
3000 €
2000 €
Remplacement (1x)
800 €
0 € (durée 20 ans)
TOTAL
11 100 €
8800 €
Conclusion : Investir dans qualité = économie long terme de 20-30%.
5. Comparatif station vs pompe simple
Critère
Pompe seule + cuve séparée
Station préfabriquée complète
Coût initial
€ (flexibilité composants)
€€ (tout intégré)
Installation
Complexe (assemblage)
Simple (plug & play)
Conformité garantie
Responsabilité installateur
Garantie fabricant
Évolutivité
Élevée (changement composants)
Limitée (ensemble figé)
Risque erreurs
Élevé (compatibilité, dimensionnement)
Faible (pré-testé usine)
Maintenance
Pièces universelles disponibles
Pièces spécifiques fabricant
Garantie
Séparée par composant
Globale ensemble
Recommandation :
-
Installation simple, normes strictes (ERP) → station complète
-
Installation sur mesure, contraintes spécifiques → pompe + cuve séparées
-
Auto-construction avertie → composants séparés
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Délégation installateur pro → station complète
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X. Tableau de dimensionnement rapide (outil pro)
Fosse → Type de pompe
Type d’eau
Particules max
Type pompe
Passage libre min
Claire (cave, condensats)
< 5 mm
Eaux claires
5-10 mm
Légèrement chargée (pluie, lavage)
5-20 mm
Eaux chargées
20-25 mm
Chargée (chantier, boues)
20-35 mm
Eaux chargées renforcée
30-35 mm
Eaux ménagères (cuisine, douche)
Fibres, graisses
Eaux usées
40-50 mm
Eaux vannes (WC)
Matières fécales, papier
Eaux usées WC
≥ 50 mm ou broyeur
Débit → Puissance recommandée
Usage
EH
Débit moyen
Débit pointe
Puissance moteur
HMT typique
Maison 1-3 personnes
1-3
1-2 m³/h
3-5 m³/h
0,5-0,75 kW
6-8 m
Maison 4-6 personnes
4-6
2-3 m³/h
5-8 m³/h
0,75-1 kW
6-10 m
Petit collectif 10-20 log
25-50
3-5 m³/h
8-12 m³/h
1,5-2,2 kW
8-12 m
Immeuble 30-50 log
75-125
5-8 m³/h
12-20 m³/h
2,2-4 kW
10-15 m
Tertiaire (restaurant, hôtel)
Variable
10-20 m³/h
20-40 m³/h
4-7,5 kW
10-20 m
Industrie
Variable
20-100+ m³/h
40-150+ m³/h
7,5-15+ kW
15-30 m
HMT → Puissance moteur conseillée (débit 10 m³/h)
HMT totale
Puissance minimale
Puissance recommandée
4-6 m
0,75 kW
1 kW
6-8 m
1 kW
1,5 kW
8-10 m
1,5 kW
2,2 kW
10-15 m
2,2 kW
3 kW
15-20 m
3 kW
4 kW
20-25 m
4-5,5 kW
5,5-7,5 kW
Eaux → Diamètre requis
Débit
Eaux claires
Eaux chargées
Eaux usées/vannes
< 5 m³/h
Ø32-40
Ø40
Ø50
5-10 m³/h
Ø40
Ø50
Ø50-65
10-20 m³/h
Ø50
Ø50-65
Ø65
20-30 m³/h
Ø65
Ø65-80
Ø80
30-50 m³/h
Ø80
Ø80-100
Ø100
> 50 m³/h
Ø100+
Ø100+
Ø100-125+
Note : Diamètres indicatifs pour vitesse écoulement 1-1,5 m/s. Ajuster selon longueur réseau et pertes charge.
Comment calculer la hauteur manométrique totale (HMT) pour mon installation de pompe de relevage ?
La HMT additionne la hauteur verticale entre la cuve et le point de rejet, plus les pertes de charge des tuyaux, coudes et accessoires. Appliquez une marge de sécurité, surtout si l’installation comporte de longues distances ou plusieurs relevages.
Quelle fréquence d’entretien recommander pour une pompe de relevage en collectif ?
Les sites collectifs ou à fort passage exigent un entretien au moins semestriel : nettoyage, contrôle flotteur, vérification du clapet et inspection de l’étanchéité. En milieux très exposés (pluie, sable), trimestriel recommandé.
Quels sont les signes d’un flotteur défaillant ?
Un flotteur bloqué se manifeste par la non-mise en route de la pompe alors que la cuve est pleine, des cycles erratiques ou des déclenchements intempestifs. Un nettoyage, voire le remplacement du flotteur, règle en général le problème.
Installer un clapet anti-retour est-il obligatoire ?
Oui, toute installation professionnelle doit comporter un clapet anti-retour pour prévenir le reflux des eaux, surtout en cas de coupure électrique ou de saturation du réseau. Cela évite la corrosion prématurée et protège la cuve.
Est-il possible d’améliorer la sécurité et la surveillance d’une installation existante ?
Absolument ! Il est conseillé d’ajouter une alarme de niveau haut, de connecter le système à des capteurs intelligents et d’opter pour un contrat de maintenance incluant diagnostic prédictif et fourniture rapide de pièces détachées.